Une vaste enceinte et deux tumulus de l'âge du Bronze, Z.A. de Bel Air, Lannion, (Côtes d'Armor) : rapport de fouille
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2013
Collation
1 vol. (501 p.) : couv. ill. en coul., 295 fig. ; 30 cm
Résumé
En amont d’un projet de développement de la zone artisanale de Bel Air, à Lannion, une fouille de près de 6 hectares a permis de mettre en évidence une importante occupation datée de l’âge du Bronze ancien (xixe s. – xviie s. avant notre ère). Elle se caractérise par une vaste enceinte fossoyée d’environ 3,7 hectares de superficie, associée à deux tertres funéraires ou tumuli. L’espace interne de l’enceinte n’a en revanche livré que peu d’indices d’occupation mais le mobilier abondant recueilli dans le fossé suggère une probable fonction d’habitat. Les deux tumulus, contemporains de l’enceinte et situés à moins d’une soixantaine de mètres de celle-ci, ont livré plusieurs sépultures relativement bien conservées (restes de coffrage en bois). L’association d’une telle enceinte avec des tumuli était jusqu’alors totalement inconnue à ce jour et fait du site de Bel Air un témoin majeur pour notre connaissance de l’occupation du sol et des pratiques funéraires à l’âge du Bronze. L’espace funéraire, formé par les deux tumulus, est ensuite complété par deux monuments funéraires (un cercle funéraire du Bronze moyen et un enclos quadrangulaire de la période Hallstatt final/La Tène ancienne), puis par trois tombes à incinérations, datées du second âge du Fer à l’Antiquité. L’enceinte de l’âge du Bronze ancien va ensuite marquer durablement le paysage. Son espace interne sera, en effet, réexploité au Bronze moyen (fossé de partition) puis à la période transition du premier âge du Fer/second âge du Fer, avec un système de fossés interrompus parcourant le bord interne du fossé de l’enceinte. Une occupation probablement d’habitat, datée de cette même période et caractérisée par deux enclos ou espace enclos est également mise en place en périphérie de l’enceinte. Puis, après une phase de déprise, deux fours domestiques, probablement du haut Moyen Âge et une occupation, datée de la période transition du Moyen Âge et de l’époque moderne (comprenant un réseau parcellaire, un enclos, associant quelques fosses, structures de combustion et un bâtiment sur poteau) réinvestissent les lieux et témoignent toujours, mais dans une moindre mesure, d’une visibilité des occupations précédentes dans le paysage.