Auteur |
Bonnissent Dominique |
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Auteur secondaire |
Cloarec Anne Genevieve Vincent Grouard Sandrine |
Titre(s) | Saint Martin, la plantation Mont Vernon, Une architecture raisonnée - Découverte de la sucrerie et du quartier des esclaves : rapport de fouille |
Edition | Bègles : Inrap GSO, 2012 |
Collation |
1 vol. (150 p.) : 81 fig., 10 tab., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
La fouille archéologique de la plantation Mont Vernon permet d’appréhender dans son ensemble l’organisation spatiale et le fonctionnement d’une habitation-sucrerie de la première moitié du XIXe siècle à Saint-Martin. Les recherches ont permis de découvrir la sucrerie, soit un bâtiment de plan rectangulaire incomplet, adossé à une pente selon les principes de construction de ce type d’édifice. Son architecture sur plusieurs niveaux étagés respecte les spécificités industrielles requises pour le traitement du sucre. La découverte archéologique qui apparaît la plus exceptionnelle dans ce contexte d’habitation-sucrerie est le quartier des esclaves et des travailleurs. Il s’agit de constructions sur poteaux formant de petites unités. Bien que le plan d’ensemble ne soit plus très lisible du fait de l’érosion d’une partie des creusements, des probables superpositions de bâtiments et d’éventuelles réfections, il révèle une certaine organisation en petites unités, dont une est très bien conservée en plan. Il s’agit d’un module de case rectangulaire à deux pièces, de 3 x 5 m de côté représentant une superficie de 15 m2. Ce module rectangulaire de case apparaît standardisé dans les représentations des logements des esclaves aux XVIIIe et XIXe siècles et dans les rares exemples archéologiques connus. L’élément qui apparaît inédit est l’orientation rigoureuse de tous les bâtiments de l’habitation, implantés d’après des repères orthonormés précis selon un axe de 20° Nord. Malgré le relief accidenté et les distances sur la parcelle, toutes les constructions de l’habitation-sucrerie, y compris les petites unités du quartier des esclaves, ont été implantées avec rigueur sans tenir compte des difficultés du terrain. L’axe de 20° Nord a semble-t-il été choisi en fonction de la vue et de l’orientation du vent. Ainsi, la construction de cette habitation-sucrerie fait preuve d’une architecture raisonnée que ce soit dans l’implantation des bâtiments, dans la construction des infrastructures industrielles ou dans le module des cases des esclaves, selon les préceptes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. L’ensemble du mobilier montre que la plus grande part des éléments industriels et des objets de la vie quotidienne viennent d’Europe et que les productions locales restent minoritaires. Il en est de même pour l’alimentation carnée, basée essentiellement sur les espèces européennes, vache, cochon, chèvre et mouton. Sur les 35 habitations-sucreries que compte la partie française, il s’agit de la première intervention de fouille archéologique et les résultats obtenus ici montrent tout l’intérêt de ce type d’investigations. |
Sujet |
archéologie industrielle bâtiment industriel habitation sucrerie fondation de bâtiment maçonnerie foyer pan de bois fosse-dépotoir trou de poteau cabane terre cuite architecturale quartier céramique moderne faïence objet métallique monnaie corail mollusque tabletterie céramologie faune ossements animaux archéozoologie numismatique esclave |
Lieux |
Saint Martin (Guadeloupe) |
Chronologie |
Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
aire de rejet
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0132605 |
Ark status | URL Ark actif |