Saint-Genis-Pouilly (Ain), Les Hautins, Vie Destraz Opération "Les Hautins n° 1" : rapport de fouilles
Edition
Bron : Inrap RAA, 2013
Collation
1 vol. (116 p.) : ill. en coul., cartes, plans (fig. 26), couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Au nord du département de l’Ain et au nord-est de la commune de Saint-Genis-Pouilly au lieu-dit Les Hautins, le projet d’aménagement d’un quartier résidentiel composé de 54 logements regroupés en 3 îlots concerne deux emprises contigües, Les Hautins 1 et Les Hautins 1bis, couvrant une surface totale de 36 302 m2. Le diagnostic réalisé en 2012 sur l’emprise des Hautins 1 a révélé l’existence d’une installation humaine de la fin du Néolithique ou de l’extrême fin de l’âge du Bronze. Ces données ont conduit le Service régional de l’archéologie à prescrire une fouille archéologique préventive sur une surface de 2 000 m². Sur ce secteur, la stratigraphie s’est développée dans la large plaine alluviale de tressage du Lion. Dans les dépressions résiduelles de faible amplitude, les alluvions fines sont pédogénéisées en sol brun lessivé à la faveur d’un répit hydrologique prolongé. La crise hydroclimatique de la transition Bronze/Fer, matérialisée par des chenaux et une nappe graveleuse, pourrait être à l’origine de l’abandon du site. Néanmoins, d’un point de vue taphonomique, ces aléas n’affectent que partiellement le site, bien conservé dans les dépressions du cailloutis fluviatile antérieur. En plus des 6 fosses mises au jour lors du diagnostic, le décapage a révélé la présence de six catégories de vestiges : des vases de stockage écrasés en place (2), des fosses (2), des calages de poteau et des amas de galets (21), des niveaux de sol (5) et des fossés (1). Ces aménagements, regroupés au sud de l’emprise, apparaissent régulièrement de 0,40 à 0,50 m sous le niveau de circulation actuel à la base d’une couche de colluvions. La céramique associée au comblement de ces structures est attribué au Bronze final 3b. Même si les informations livrées par les vestiges restent limitées, ce site apporte néanmoins les premières données relatives à l’organisation d’un habitat de la fin de l’âge du Bronze dans un secteur géographique encore peu documenté à ce jour pour les périodes anciennes.