Niedernai, Bas-Rhin, Lotissement Les Acacias : monuments funéraires protohistoriques et aire de crémation antique : rapport de fouille
Edition
Dijon : Inrap GES, 2014
Collation
1 vol. (127 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Au nord, le décapage limité à l’environnement proche d’une fosse du début du Bronze final, a permis de repérer deux ensembles de trous de poteau. Cette installation pourrait être synchrone d’un monument circulaire palissadé, découvert à peu de distance parmi une série de tertres funéraires. Au total, ce sont cinq monuments funéraires, caractérisés chacune par une structure de délimitation circulaire de type fossé ou palissade, qui ont été fouillés. Deux inhumations féminines du Ha D2 sont associées au tertre funéraire 01. Le centre exact de ce tertre est matérialisé par la présence d’un dépôt de céramiques appartenant vraisemblablement à la sépulture initiale du monument datable du Ha C. Le secteur antique est constitué d’un sol archéologique conservé sous une crête de labour historique et associé à de nombreux fragments de céramique, de verre et des esquilles d’os calcinés. Cette occupation est aussi caractérisée par une dizaine de dépôts secondaires apparentés à des fosses de résidus de crémation datables, comme le sol archéologique, d’une phase comprise entre 130/140 de n.è. et la fin du IIe / début IIIe s. de n.è. Dans l’état actuel des données des fouilles, acquises sur une petite surface, il est possible d’esquisser un premier bilan sur les dynamiques de formation et d’évolution de ce gisement funéraire protohistorique et antique. Une nécropole de tumulus fondée très vraisemblablement au début du Bronze final, comme l’indique la datation radiocarbone d’un tertre à palissade, pourrait se placer à proximité d’un petit secteur d’habitat fréquenté au moins dans le courant du Ha A1. De plus grands monuments sont associés, si l’on se fie au cas de l’un d’eux, à l’installation de tombes au début du premier âge du Fer. Deux tombes adventices permettent d’identifier une séquence de réoccupation, dans le courant de la phase récente du premier âge du Fer, au Ha D2. La nécropole est fréquentée au moins jusqu’à La Tène ancienne comme l’indique la découverte d’une paire de bracelets à petits tampons recueillis en contexte de tombe démantelée. Cette nécropole de tumulus, vraisemblablement visible dans le paysage durant l’Antiquité, a dû conduire à l’installation d’une aire de crémation datable du IIe / début IIIe s. de n.è.