Quelques outils en silex sont les indices les plus anciens de la présence humaine à Hérouville. La découverte d'un mobilier intéressant (bracelet, monnaie, faisselle...), non érodé et d'une datation homogène semble pouvoir permettre de confirmer cette présence à Hérouville dès la Protohistoire récente, même si aucune structure ne peut lui être associée. Le manque de céramique de l'antiquité tardive montre qu'il y a peut-être un hiatus dans l'occupation du site, entre la "présence" protohistorique et antique d'une part et les périodes médiévales où l'occupation est avérée et bien identifiée. La nécropole est très bouleversée par les aménagements plus tardifs, mais les vingt-huit sépultures étudiées paraissent toutes orientées tête à l'ouest, ce qui est la marque d'un cimetière chrétien. L'axe des inhumations n'est pas tout à fait celui des sépultures de l'église postérieure. L'existence d'un cimetière chrétien, pour une époque antérieure à l'époque romane est indubitable. Par là même, c'est l'existence d'un habitat groupé qui est attesté pour le Haut Moyen-Âge. Le mobilier résiduel découvert montre une occupation qui semble remonter à l'époque carolingienne. La présence de sarcophages et de quelques tessons mérovingiens tend à montrer l'ancienneté de l'occupation, si ce n'est du cimetière. En tout cas, il est probable que la paroisse d'Hérouville existait déjà avec son église, le réseau paroissial étant à peu près achevé au XIe siècle dans la région.