Mesnil-Esnard (Seine-Maritime), Les Hautes Haies : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2006
Collation
1 vol. (130 p.) : couv. ill., 47 fig. ; 30 cm
Notes
Un nota bene est indiqué : "Pour diverses raisons, parfois indépendantes de notre volonté, la qualité des figures et celle de l'impression n'est pas optimum. Nous prions le lecteur de nous en excuser". Le nom de l'auteur secondaire : Laurent Beugnet est écrit Beugnier sur la page de couverture.
Résumé
La fouille du site des "Hautes Haies" au Mesnil-Esnard a conduit à la découverte d'une nappe de vestiges conservée sous la semelle des labours. Elle est constituée, pour l'essentiel, de silex taillés dont la position, primaire ou secondaire, n'a pu être déterminée. De même aucune organisation spatiale de ces vestiges, répartis sur plus de 1 000 m², n'est mise en évidence. L'étude technologique et typologique du mobilier en silex envisage une attribution au Néolithique final/Bronze ancien avec des réserves dues à la nature même du site et vestiges ainsi qu'à la contingence des comparaisons régionales. Elle met également en évidence quelques singularités dans l'outillage qui rapproche la série de quelques autres séries du nord-ouest de la France et appuie sur la nécessité d'une approche tracéologique pour dépasser les limites de la typologie lesquelles sont particulièrement marquées dans ces séries riches en outils a posteriori. Cette approche microscopique conduirait également à mieux cerner les activités qui ont générées ces outils en silex. À l'heure actuelle et pour des raisons également induites par la nature de l'opération, il n'est pas évident de déterminer la nature de cette occupation. L'outillage en silex est varié comme sur un site domestique, mais pourquoi les autres témoins des activités domestiques sont-ils aussi rares ? Problème taphonomique ? Problème d'organisation spatiale des vestiges ? Ou encore, industrie lithique investi dans une activité spécifique mais requérant quand même un outillage varié ? D'autres vestiges ont aussi été explorés. Il s'agit de structures en creux dont la datation n'est aucunement assurée : fours à sole suspendue, dépôt d'outils de mouture en fosse, fosses silo et foyer. De même, aucune relation avec la nappe de vestiges ne peut être mise en relief. Enfin, quelques structures fossoyées montrent l'existence d'un parcellaire, peut-être en partie réalisé durant La Tène. Son organisation n'est pas perceptible au sein de notre fenêtre d'investigation.