Pamiers (Ariège), 11 route de Foix : rapport de diagnostic
Edition
Saint-Orens : Inrap GSO, 2014
Collation
1 vol. (80 p.) : 59 fig., couv. ill. en coul., ill. en coul., cartes ; 30 cm
Résumé
Le projet de construction à l'origine de la prescription de diagnostic se situe sur l'emprise présumée de l'abbaye de Saint-Antonin de Fredelas, mentionnée depuis le Xe siècle. Lors du démembrement du diocèse de Toulouse en 1295, elle devient siège du nouvel évêché de Pamiers et on y érige le palais épiscopal. Deux opérations archéologiques menées dans le courant des années 1980 sur l'emprise ont permis la re-découverte d'éléments de fortification, tours et courtines tant en élévation, englobés dans des bâtiments d'époque contemporaine, qu'arasés dans les sondages pratiqués. L'opération de 2014 confirme la présence des cette fortification, qui a vraisemblablement connu plusieurs phases d'édification et de destructions au cours des guerres de religions. Une grande moitié occidentale du site révèle en effet de puissants remblais dont certains sont liés à des travaux de démolition et de nivellement. La phase la mieux représentée appartient probablement à la fin du XVI' siècle, époque où d'importants travaux sont mentionnés. Il s'agit d'une portion de courtine de 28 m de long, conservée partiellement sur 4 m de hauteur, d'une tour d'angle de 7,50 m de diamètre et d'une tour intermédiaire à gorge ouverte, et dotés de canonnières. L'édifice se poursuivait au-delà de l'ancienne route royale (route de Foix) et a été rasé lors de sa construction en 1770. Une autre partie de la fortification, probablement antérieure, constituée d'une tour et d'une courtine au nord de l'emprise, avait été dégagée en 1983 par C. Trémolet. La partie orientale de l'emprise, beaucoup moins dense en termes de constructions abrite une zone funéraire reconnue dans deux sondages. Les tombes sont disposées en quinconce, espacées de 1,50 m les unes des autres. Les sépultures sont très mal conservées, peu profondément enfouies et creusées dans le substrat sableux. Les individus sont inhumés en espace vide, en décubitus, tête à l'ouest. Le niveau d'ouverture des tombes dans l'un des sondages livre de la céramique du XIIe siècle et la datation par C14 de deux individus confirme une fourchette entre le début du XIe la fin du XIIe siècle. Il semble donc que l'on se trouve en marge du cimetière de l'abbaye Saint-Antonin.