Cour publique du musée "Médiévalys", Dol-de-Bretagne, (Ille-et-Vilaine) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2014
Collation
1 vol. (80 p.) : 49 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Le projet de réaménagement de la cour du musée « Médiévalys » a motivé la réalisation de ce diagnostic situé dans le centre ville de Dol-de-Bretagne (35). Ce projet impactera ici une surface de 2 787 m² où nous avons pu réaliser trois tranchées. Les contraintes techniques n’ont malheureusement pas permit d’évaluer au maximum le potentiel archéologique du site. Le substrat n’a pas pu être atteint dans tous les sondages pour des raisons notamment de sécurité. Dans le cadre de ce diagnostic, il est néanmoins possible de distinguer quatre grandes phases d’occupation. La plus ancienne, datée du haut Moyen Âge, correspond à un niveau de terre noire habituel en contexte urbain et qu’il faudrait sans doute analyser finement pour documenter une période encore totalement méconnue de la ville. La seconde phase, datée du XIe-XIIIe siècles, reste très hypothétique. Elle pourrait correspondre à l’ancien castrum fondé au Xe siècle et qui prend la forme au XIe siècle, sur la tapisserie de Bayeux, d’une ancienne motte castrale. Ce type de fortification pourrait expliquer sur le terrain la présence d’une épaisse couche de remblai observée dans deux tranchées à une même altitude et datée pour l’une d’entre elles de cette période. Les vestiges postérieurs posent moins de problème d’interprétation. Ils sont d’abord associés au palais épiscopal du bas Moyen Âge, construit après l’arasement de la motte et auquel on peut rattacher les vestiges d’un mur d’enceinte et ceux d’un logis-porte. Ce palais médiéval est également connu grâce au plan réalisé en 1753 par Chocat de Grandmaison, architecte et ingénieur du roi en charge des édifices publics de la province bretonne. La dernière phase, la plus visible sur le terrain, concerne enfin le palais épiscopal moderne reconstruit au milieu du XVIIIe siècle. Celui-ci a laissé sur place les vestiges d’un vaste bâtiment sur cave qui occupe une surface particulièrement importante dans la cour du musée. Ses maçonneries les mieux conservées sont apparues sous seulement quelques centimètres dessous le niveau de bitume actuel de la cour.