Chabanais, (16), Zone d'Activité Economique des Chassats - Le Grand Clos : rapport de diagnostic
Edition
Bègles : Inrap GSO, 2013
Collation
1 vol. (88 p.) : 37 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm
Résumé
Dans le cadre de l’aménagement de la ZAE des Chassats à Chabanais, l’exploration des 13 ha a permis de compléter les connaissances sur l’occupation du sol sur la rive droite et au sommet de la vallée de la Vienne dans une zone « pauvre » en indices archéologiques. L’emprise peut se diviser en trois zones d’informations réparties de part et d’autre d’un ruisseau qui coupe du nord au sud la surface diagnostiquée : 1) A l’est de cette ligne, le secteur est caractérisé par des aménagements liés à la métairie du XIXe siècle et à son parc. Ainsi, on trouve un drain en porcelaine, des remblais importants liés à la destruction des bâtiments et une mare comblée. 2) A l’ouest et au nord, les parcelles 126 à 128 se caractérisent par une limite de propriété moderne dans l’angle sud-ouest et une série de petites structures excavées érodées ou non, indatables et pouvant témoigner d’aménagements des champs (haies, chemins, drains) ou de limites parcellaires (champs en lanière comme l’illustre la parcelle 131 non loin de l’emprise sur le plan cadastral par exemple). Ce type de fait est le plus fréquent en milieu rural dans le canton de Chabanais comme l’a suggéré le diagnostic de la RN141 (Poirier et al. 2010). 3) L’information principale et inédite est due aux parcelles 124 et 125 par rapport aux données connues sur l’implantation des occupations dans les environs. Pour leur partie basse au moins, le diagnostic a révélé la présence de vestiges immobiliers d’époque gallo-romaine. Du sud vers le nord, des fondations empierrées et relativement profondes sont associées à une série de fossés qu’il est difficile d’interpréter en l’état. Elles peuvent appartenir à un bâtiment dont le plan pourrait être plus complexe. Au nord, deux tranchées permettent de compléter les informations. Il y a un canal aménagé et un secteur composé d’un bassin et de sols associés sur lesquels des éléments de la toiture reposent directement à plat. Les vestiges semblent se continuer un peu vers le nord dans la parcelle 125 mais le bas de pente est fortement modifié par des phénomènes liés à l’écoulement de l’eau. Sur l’ensemble du site, le mobilier semble peu abondant mais de même période. En croisant ses caractéristiques et la datation de l’abandon, on pourrait situer l’occupation entre la fin du Ier s. et les IIIe- IVe s. ap. J.-C. L’écoulement naturel des eaux infiltrées a dû jouer un rôle significatif pour l’implantation des vestiges qui se situent donc dans cette tête de petit vallon et dans la partie sèche la plus haute sur la rive droite du ruisseau. En remarque, il est possible que les vestiges se prolongent hors de l’emprise vers le sud.