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Auteur |
Van den Bel Martijn |
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Co-auteur |
Brancier Jeanne Bruxelles Laurent Birk Jago |
Titre(s) | Saint-Laurent-du-Maroni, (973), Chemin Saint-Louis : rapport de fouille |
Edition | Bègles : Inrap GSO, 2011, 2012 |
Collation |
2 vol. (Vol. 1 : 301 p., Vol. 2 : 481 p.) : 39 fig., ill. en noir et en couleur ; 30 cm |
Notes |
Rapport en deux volumes. Le volume 1 a été édité une première fois en novembre 2011, puis réédité, avec la mention "modifié", en octobre 2012. La première édition du volume 1 est conservée avec les doubles des RFO au centre de documentation de Bègles. |
Résumé |
En janvier 2008 un diagnostic archéologique réalisé par une équipe de l’Inrap au lieu-dit Saint-Louis a mis au jour des indices d’un site amérindien stratifié et a attesté la présence du bagne de Saint-Louis (Van den Bel et al. 2008). Le site amérindien est implanté sur la berge d’une terrasse holocène et s’étend vers le nord et le sud le long du fleuve en constituant un site multi-phasé d’environ 15 hectares. Les résultats des datations radiocarbones ont démontré trois occupations majeures espacées dans le temps : une première occupation vers 3300 - 1900 avant JC (Phase 1), une deuxième occupation entre 300 avant JC et 400 après JC (Phase 2) et une dernière occupation entre 900 et 1300 de notre ère (Phase 3). Cette présence humaine importante apparaît d’abord sous la forme d’une couche noire recelant du mobilier archéologique, principalement de la céramique et du mobilier lithique. Cette couche noire ou terra preta au Brésil a été définie comme un sol anthropique cumulique (SAC) suite à sa formation morphologique : les activités humaines ont transformé le sol chimiquement et les intempéries (pluie, ruissellement) ont remanié le sédiment sur les lieux d’habitat. En dessous de cette couche anthropique se trouve les creusements liés à l’habitat des différentes phases d’occupations. La première occupation (Phase 1) est attribuée au Néoindien Formatif et se situe principalement sur la haute berge de la terrasse. Il s’agit probablement de deux habitats autour un foyer vers la fin du 3e millénaire avant JC. Le sédiment d’un foyer a livré des restes phytolithiques de manioc ce qui peut évoquer une possible fonction de cette fosse comme four. La préparation de la nourriture à l’époque précolombienne demeure un champ d’étude à développer. L’usage de la pierre est dominé par l’industrie sur quartz et notamment le façonnage d’outils sur éclats et des nucléus. Parmi les trois techniques distinguées sur le site, on attribue une technique standardisée de petits éclats à la période ancienne. Les autres deux techniques ont un caractère très opportuniste qui est attribué aux phases tardives. La céramique « archaïque» fait clairement référence à d’autres complexes formatifs des Guyanes comme ceux de la Tradition Mina et la Phase Alaka du littoral nord-ouest de Guyana. La céramique a également livré des traces d’amidon de patate douce, du palmier comestible Calanthea sp. et du maïs. L’identification du maïs est inédite pour la Guyane. La deuxième occupation (Phase 2) est attribuée au Néoindien Ancien et se situe sur toute l’étendue de la fouille. On considère cette phase comme la plus importante et elle est représentée par une séquence homogène de dates radiocarbones. Cet habitat est représenté par plusieurs concentrations de creusements anthropiques au pied de la haute berge de la terrasse, en limite avec la zone hydromorphe. Dans cette zone basse se trouve la plus grande concentration de mobilier archéologique. Cette zone a vraisemblablement fonctionné comme dépotoir à une période de cette occupation. Les analyses micro-morphologiques ont montré que cette zone hydromorphe a été successivement comblée pendant la phase 2. Les creusements anthropiques ont été identifiés comme des trous de poteau, des fosses simples, des fosses à dépôts de céramique et un canal curvilinéaire. Les fosses à dépôts de céramique entière ont été interprétées comme sépultures et montrent trois concentrations spatiales et diachroniques. Elles peuvent représenter le lieu d’installation d’une maison bien qu’il manque le plan d’un carbet à trous de poteau. L’étude céramique a livré 5 séries diagnostiques qui marquent clairement l’ensemble céramique de cette occupation, notamment l’écuelle carénée avec un engobe rouge à l’extérieur. On l’estime aujourd’hui originaire du Maroni et donc locale. On peut avancer la présence d’un Complexe céramique de Saint-Louis. Il existe quelques éléments décoratifs évoquant des liens culturels avec la Tradition Hachurée du bassin amazonien. Les analyses d’amidon, prélevé sur la céramique et le lithique, ont démontré l’usage des patates douces, du manioc, des haricots, du maïs et du piment domestiqué. La dernière occupation (Phase 3) est attribuée au Néoindien Récent et est attestée principalement par 4 dates radiocarbones, une fosse à dépôt funéraire et des tessons avec des caractéristiques décoratives du complexe Koriabo. L’urne à pâte mixte est similaire aux urnes de Yalimapo à l’embouchure de la rivière Mana et Maroni. Une petite partie du mobilier céramique a été attribuée à cette phase et il est possible qu’il s’agisse de traces périphériques d’un habitat récent vers le sommet de la terrasse vers le nord, voire même le site de la Pointe de Balaté. Le site du Chemin Saint-Louis a fourni des éléments prometteurs pour l’archéologie amérindienne de la Guyane occidentale. Sa fourchette chronologique étendue, sa position géographique et géologique et sa taille témoignent d’un site d’importance du Bas-Maroni. Les typologies de céramiques, son industrie lithique et les analyses pédologiques livreront des données clés pour comprendre l’occupation amérindienne et ancienne du Bas Maroni. Au même titre, il donnera aussi une forte contribution à l’archéologie des deux pays guyanais de chaque côté du Maroni. |
Sujet |
céramologie microrestes datation géologie brique verre objet métallique parure céramique industrie lithique foyer habitat rural |
Lieux |
Guyane Guyane française |
Chronologie |
XXe siècle XIXe siècle ép contemporaine |
Descripteur |
Néoindien ancien
Néoindien moyen Néoindien récent Saint-Laurent-du-Maroni Analyse lithique |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136411 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de EB23001101_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136411/doc/16117 |
Ark de EB23001101_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136411/doc/16118 |