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Auteur |
Ramponi Cécile |
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Auteur secondaire |
Horry Alban |
Titre(s) | La Tour-de-Salvagny, Dardilly (Rhône), liaison autoroutière A89 - A6 : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2015 |
Collation |
1 vol. (208 p.) : ill. en coul., cartes, plans (71 fig.), couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Collection |
A89 |
Niveau d'ensemble |
A89 (Loire, Rhône) - rapports : diagnostic et fouille - Inrap RAA - 2008-201 ![]() |
Autre oeuvre en liaison |
La Tour-de-Salvagny/Dardilly (Rhône), liaison autoroutière A89 - A6 - rapport de diagnostic - Bellon Catherine - Inrap RAA - 2015
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Résumé |
L’opération de diagnostic réalisée sur une emprise correspondant à la future liaison autoroutière entre l’A89 et l’A6 sur les communes de La Tour-de-Salvagny et de Dardilly a permis de caractériser une occupation du Moyen Âge central (Xe-Xe s.) et des aménagements de datation historique imprécise. L’intégralité des aménagements s’ouvre sous la terre végétale et recoupe le substrat granitique ou des colluvions anciennes, quel que soit leur emplacement sur le tracé. Sur la commune de La Tour-de-Salvagny, ce sont une série de fossés ou drains mais surtout l’ex RD77 qui ont été mis en évidence. L’origine des drains pourrait être moderne ; ils sont visibles sur le cadastre de 1828 et contiennent de la céramique du XVIe s. ; celle de la voirie désaffectée est certainement plus ancienne, même si aucun élément, dans ce qui reste de ce chemin creux et des fossés qui l’accompagnent, ne vient nous renseigner. Sur la commune de Dardilly, si l’on excepte les fossés et drains probablement récents et reconnus pour certains comme d’anciennes limites parcellaires, les installations les plus caractéristiques sont une batterie de six silos abandonnés aux Xe-XIe s. ainsi que plusieurs séries de fosses de plantation quadrangulaires matérialisant des vergers de datation inconnue. Regroupées sur une emprise restreinte de 40 m², les six fosses silos, de forme sphérique, ont été creusées dans le rocher. Elles présentent un diamètre au niveau du décapage de 1 m à 1,38 m, et sont conservées sur des profondeurs variant de 0,36 m à 0,68 m, témoignant d’une forte érosion induite par les labours et la pente à 7,5 %. Un assez abondant mobilier céramique, accompagné de meules, de quelques objets en fer (couteaux et clé), de rares tegulae, de deux plaques foyères en terre cuite et de briques de terre crue ayant cuit, a été prélevé dans les couches de fond. Le tout était accompagné de nombreux charbons de bois. Le remontage de vases et d’une meule jetés dans des fosses différentes témoignent de la contemporanéité et de la rapidité des comblements. Les nombreuses céramiques recuites, les meules noircies par le feu, les briques en terre crue partiellement cuites, sont autant d’éléments laissant supposer l’incendie d’une structure proche de ces silos. À priori, nous sommes donc en présence d’une petite batterie de silos dont la densité est sans commune mesure avec les vastes aires d’ensilage fouillées sur des sites régionaux contemporains tels que Décines (69) Le Montout OL Land tranche 1 (230 silos), Beynost (01) Les Grandes Croix (179 silos), Saint-Priest (69) les Hauts de Feuilly (150 silos) ou Anse (69) ZAC de la Citadelle (72 silos). Le statut du site de Dardilly demeure inconnu. La spécialisation des activités, induite par ces fosses de stockage ou encore les deux paires de meule en rejet pourrait faire penser à une « aire agricole » dédiée au traitement des récoltes. Toutefois, pourquoi ne pas parler d’un habitat, même isolé avec des silos familiaux ? Ces propositions restent des hypothèses. Parmi les 142 fosses de plantation retrouvées dans les sondages, 107 de forme quadrangulaire aux dimensions similaires et disposées en lignes se retrouvent sur une superficie minimale de 3 hectares. La détermination de lignes d’arbres, à partir des fosses dégagées entièrement, a permis de dissocier 3 orientations de rangées, correspondant à 4 parcelles plantées ou à 4 vergers distincts. Ces vergers sont séparés par des fossés et un ancien chemin, pour certains visibles sur le cadastre de 1828 ou dans le parcellaire contemporain. Dans chacun d’eux, les fosses carrés ou rectangulaires ont été creusées dans le rocher et sont placées en quinconce. Le fond des excavations fouillées, conservées sur un maximum de 30 cm, ne présentait pas de trace de tuteur et leurs remplissages uniformes étaient exempts d’éléments organiques. Si, en raison de leur forme et de leur disposition, ces fosses pourraient remonter à l’antiquité, rien dans leurs remplissages et aucune découverte alentour ne vient étayer une telle proposition. La découverte de rares artefacts modernes et contemporains (céramique, tuile, verre) dans les remplissages et une information orale sur la présence d’un verger de pêchers au siècle dernier sur la butte proche, inciteraient à octroyer une datation contemporaine à ces plantations. Nous ne trancherons toutefois pas en ce sens, ces vergers restant donc de datation imprécise. |
Sujet |
voirie silo fosse industrie lithique technique agricole céramique médiévale mouture structure agraire |
Lieux |
Dardilly Rhône Dép |
Chronologie |
Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
fosse de plantation
plaque foyère |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136702 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D108064_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136702/doc/17184 |