Auteur |
Paez-Rezende Laurent |
---|---|
Auteur secondaire |
Barthélémy Céline Chanson Karine Guihard Pierre-Marie |
Titre(s) | Les vestiges antiques de l'avenue du général de Gaulle, Port-en-Bessin, (Calvados) : rapport de fouille |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2015 |
Collation |
1 vol. (275 p.) : 163 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
La fouille a été réalisée en juin 2013 sur 4215 m² en rive gauche du fond d’estran, près du cimetière et de l’ancienne église disparue de Port-en-Bessin, sur des terrains destinés à la construction de logements par la société Parthélios Habitat. Les vestiges de cette occupation ne sont pas intégralement reconnus dans l’emprise décapée. La première implantation est matérialisée par deux angles de fossés sur l’ouest de l’emprise. Faute de mobilier dans les comblements, ces aménagements sont placés avant le début de l’Antiquité par le biais de la stratigraphie. Au Ier s. av. J.-C. et jusqu’au début du Ier s. ap. J.-C., une occupation antique pérenne et structurée, délimitée par un imposant fossé, voit la mise en place d’un bâtiment maçonné à contreforts et d’un mur de clôture. Entre le Ier s. et le début du IIIe s. ap. J.-C. s’ouvre la principale phase de développement et de fonctionnement du site, qui se décompose en trois séquences difficiles à chiffrer. Dans la séquence 1, les éléments de la phase précédente sont maintenus et complété par de nouveaux fossés et par un appentis adossés sur l’extérieur du mur de clôture. La seconde séquence voit la disparition du bâtiment à contreforts au profit d’un édifice rectangulaire à exèdre et possédant un foyer au centre. A cette occasion, le passage dans le mur d’enceinte est réduit et la limite de propriété vient presque s’accoler au bâtiment. La dernière séquence est marquée par une ultime modification des architectures maçonnées, avec le remplacement de l’édifice précédant par une nouvelle construction plus exigüe, au nord-ouest du passage dans le mur d’enceinte, et la remise en service du premier fossé. Un plan sur ossature de bois prend place dans la bande de terrain récupérée entre le mur d’enceinte et le fossé. Entre le IIIe et le IVe s. ap. J.-C. l’abandon et le démantèlement du site sont effectifs et cette phase n’est marquée que par des pertes monétaires autour des bâtiments désaffectés. Enfin, de la fin de l’Antiquité jusqu’à nos jours sont à signaler les ornières d’un possible chemin conduisant à l’église ( ?) antérieur à la pose d’un câble électrique, datant peut-être de la seconde guerre mondiale. Cette première opération archéologique préventive, conduite dans le périmètre des signalements de vestiges antiques situés la rive gauche de l’estran, a ouvert une fenêtre extrêmement instructive sur la nature, la qualité et la chronologie des aménagements conservés. Elle est également l’occasion de rouvrir le débat sur le possible l’exutoire maritime du chef-lieu de cité antique, l’hypothèse d’agglomération portuaire, le caractère stratégique qui en découle, etc., en repartant de la documentation disponible et en dépassant le contexte restrictif de la plaine fermée de Commes/Port-en-Bessin. Les données relatives à la relation au littoral ou plus largement au domaine maritime (commerce et exploitation) par l’intermédiaire du mobilier sont limitées et peu explicites. Les quelques pièces de l’instrumentum qui évoquent des activités de pêche (poids, harpon…) ne constituent pas un corpus suffisamment étoffé pour l’envisager dans le cadre d’une exploitation à grande échelle et à des fins d’exportation. Les quantités et le panel de coquillage rejetés ne sont pas davantage démonstratifs. Pour une part collectés sur le littoral (moule, coques, Saint-Jacques, bulots, patelles) et pour une autre sans doute importées (huîtres), ils traduisent avant tout des produits consommés sur place. Enfin, si l’existence d’un bâtiment à contreforts oriente vers la fonction de stockage et par extension vers l’éventualité d’un entrepôt en relation avec une activité portuaire au sein d’une agglomération, la faible densité de la dotation architecturale et le périmètre fort peu étendu des découvertes anciennes (à peine 3ha autour de l’ancienne église, site actuel compris) ajoutés à l’absence d’un mobilier caractéristique, ne militent ni pour une telle activité et ni pour une configuration d’habitat aggloméré. |
Sujet |
voirie foyer parcellaire faune objet métallique parure habillement pêche harpon verre coquillage port maritime monnaie |
Chronologie |
Antiquité romaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137360 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F104643_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137360/doc/19577 |