Auteur |
Augry Stéphane |
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Co-auteur |
Chevet Pierre Thébaud Sébastien Nauleau Jean-François Fillon Denis |
Titre(s) | Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2015 |
Collation |
1 vol. (218 p.-7 p. de pl.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
Suite à une demande de diagnostic volontaire de la ville du Mans, huits sondages ont été réalisés aux abords du chevet gothique de la cathédrale Saint-Julien. Le substrat a été observé ponctuellement au niveau de sondages profonds. La pente naturelle est en partie restituable même si la forme initiale du relief reste en grande partie méconnue. On note en particulier le décalage des assises de fondation de l’enceinte romaine qui dénonce une forte déclivité NO-SE. La partie septentrionale du sondage 7 est caractérisée par un niveau d’apparition du substrat relativement haut qui correspond à la pente naturelle en lien avec la butte du Vieux Mans. Les premiers niveaux fouillés sont datés du milieu du Ier siècle, ce qui correspond à un schéma relativement tardif pour la ville du Mans. Les structures rattachées à la période romaine sont sporadiques, en revanche le mobilier résiduel est très présent dans toute la stratigraphie. La présence d’un premier mur terrasse supposé, au niveau de la rupture de pente, constitue un élément intéressant dans la connaissance de l’urbanisme antique, tout comme la probable section de voirie inédite observée au nord du sondage 6. Le premier Moyen Age reste extrêmement discret. On notera la présence d’un muret qui par sa mise en oeuvre peut être rattaché à cette période. La tour Saint-Michel qui symbolise l’apparition du paysage chrétien avec le réemploi de l’organe de défense en chapelle a été en partie fouillée. Le sol mis au jour peut ainsi correspondre au niveau de circulation de la salle basse réutilisée en lieu de culte. Au final, peu de niveaux d’occupation ou de niveaux structurés ont été abordés par la fouille. L’essentielle des US rattachées à la période médiévale correspondent à des niveaux de remblais ayant livré peu de mobilier en comparaison des volumes de terre mis en oeuvre. L’observation des différentes cotes permet de supposer que la chapelle axiale du chevet gothique n’a jamais été conçue pour être semi-enterrée. Le dégagement d’un contrefort sur 6 assises d’élévation suggère, soit la présence d’une fondation ouverte soit d’un remblaiement postérieur. Or, la fourchette chronologique fournie par le mobilier résiduel des terres de déblais et la géométrie singulière du dépôt, permet d’émettre l’hypothèse que lors du creusement du grand fossé de ville une partie des terres est venue s’appuyer contre la cathédrale avant la construction du mur d’accrue de défense médiéval et de la tour du Forgeur au début de la Guerre de Cent ans. Cette interprétation explique en particulier les problèmes d’humidité rencontrés dans la chapelle basse. Mais on comprend également le peu de vestiges en lien avec le chantier de construction de la cathédrale. Seul un moule à cloche a été mis au jour lors de la fouille le long de l’enceinte, sur son côté intérieur, par Joseph Guilleux. Tout comme le système de fondation de la cathédrale les sols de chantier sont enfouis à des cotes altimétriques qui n’ont pas pu être atteintes lors du diagnostic. Malheureusement il semble que la chapelle du cardinal de Luxembourg ait été entièrement démantelée après sa désaffection au 19e siècle. Sa localisation restituée est à peu près certaine mais ne peut être assurée totalement. La plate-forme d’artillerie est recoupée par trois sondages (sondages 2 et 5 et partiellement 1) mais a pu être réellement étudiée dans le sondage 5. Elle occupe les fronts est et sud de la fortification médiévale et a disparu dans la partie nord de l’emprise. La mise en place de volume de terre important semble correspondre à la fois à la volonté de renforcer la structure interne de la ligne de défense mais également de créer une zone suffisamment large pour accueillir des engins. La pauvreté du mobilier ne permet pas de proposer une chronologie précise. La pente du talus est très marquée, soit 3 mètres de hauteur pour un dénivelé se developpant sur moins de cinq mètres. La plate-forme à proprement parlé est relativement large. La masse de terre est importante et se plaque contre les maçonneries médiévales avec pour effet direct de les préserver. Les accès à la plate-forme, probablement à l’ouest et au nord, sont perturbés et leur configuration primitive reste à découvrir. Les sources écrites sont relativement pauvres même si toutes les pistes n’ont certainement pas été explorées. Un rapide survol bibliographique permet de pointer les lacunes concernant les phases de « ré-activation » des lignes de défenses médiévales. Force est de constater la faiblesse des publications, l’étude de la plate-forme du Mans apparaît donc comme cruciale pour la compréhension de ce phénomène urbain particulier. |
Sujet |
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Lieux |
Le Mans |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
talus
mur terrasse |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137689 |
Ark status | URL Ark actif |