Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), Biopole Clermont-Limagne - Implantation gauloise de la Tène C1 (III siècle avant notre ère) en bordure du marais de Coeur : rapport de fouilles
Reconnaissance partielle d’un habitat laténien s’insérant dans un réseau dense de sites de la même période installés autour de la bordure est du Marais de Coeur. - Si on se rapporte au schéma des "fermes indigènes", reconnues dans le nord de la France, on ne retrouve pas le système d'enclos fermé mais un réseau de fossés structurant l'espace rural sur une grande distance. - Adossée à un fossé, cette installation rurale couvre une faible superficie et s’insère dans le paysage, sans barrière ou protection particulière. - Le mobilier qui en est issu est des plus modestes : céramique commune et restes fauniques. La céramique et la faune concentrées, dans "le fossé 50", suggèrent la présence d'un habitat. - Cet habitat est permanent pendant au moins un siècle, durant tout le IIIe s. et le début du IIe s. avant notre ère. A ce moment, l’habitat est abandonné et reporté plus au sud comme semble l’indiquer la présence d’un fossé d’enclos (pas d'activité artisanale). - Dans le cadre de ce réseau rural laténien, on dénote la présence d'une autre exploitation rurale (mis au jour en 2001). L'activité économique paraît tournée vers l'agriculture et l'élevage. L'abondance des "modules d'argile brûlée" dans le comblement des fossés laténiens et la proportion inhabituelle des plaques de foyer constituent le seul indice de cette activité. - Ainsi, l'ensemble des sites reconnus dans ce secteur sont implantés à une même époque, La Tène B2 récente. Ils peuvent de ce fait se raccorder à un phénomène planifié de colonisation de nouvelles terres et d’exploitation de nouvelles ressources.