Bouches-du-Rhône, Miramas, La Péronne : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2015
Collation
1 vol. (147 p.) : ill. en coul., cartes, plans, couv. ill. ; 30 cm
Autre oeuvre en liaison
Prisoner of war - enclosure # 412 - Lemaire Frédéric - Inrap MED - 2017
Résumé
Le diagnostic s'est principalement concentré autour du mas de la Péronne, situé à l'ouest de la ville de Miramas. D'une superficie avoisinant les 30 ha, cet espace agricole avait déjà fait l'objet (dans sa partie ouest) d'un diagnostic préventif en 2012 et 2013, réalisé par F. Marty. Celui-ci avait mis au jour des structures appartenant à un camp de prisonniers allemands de la seconde guerre mondiale et un important dépotoir daté de la fin du XIXe et du début du XXe S. Hormis une structure de vidange des eaux usées, les nombreux sondages d'évaluation n'ont pas permis de retrouver d'autres éléments liés au camps militaire. Les principaux vestiges archéologiques mis au jour (fossés d'irrigation et fosses de plantation) appartiennent aux premières périodes du centre domanial, entre 1788 et 1882. Le mobilier retrouvé dans les diverses parcelles (amendage des sols) est lui, issu du dépotoir voisin. L'étude de bâti et les sondages extérieurs ont précisé l'organisation, les modifications et l'évolution du centre domanial du tènement de la Péronne. Celui-ci est constitué par un ensemble de bâtiments à usage d'habitat et de locaux agricoles (granges, remises, bergerie, fenière, etc.) érigé à partir de 1788. Le nom du fondateur du domaine, Pierre Perron, est conservé par la toponymie, malgré le fait que ses biens aient été saisis dès 1793. Changeant plusieurs fois de mains au cours du XIXe s., le domaine est acquis finalement en 1882 par la Compagnie Agricole de la Crau et des marais de Fos qui en conservera la propriété jusqu'à nos jours. Les divers corps de bâtiment sont organisés autour de la bastide figurant sur le plan cadastral du début du XIXe s. Le logis de maître est jouxté à l'est par un autre bâtiment résidentiel, probablement dévolu au fermier et aux autres travailleurs du domaine. Les autres constructions vouées aux fonctions de stockage agricole et d'élevage ont été progressivement adjointes au noyau primitif en respectant la centralité de la bastide. Aux côtés de plusieurs remises et autres poulaillers, on remarque, détachée de l'ensemble, une imposante bergerie de trois travées juxtaposées, dont les murs sont constitués d'un appareil de galets. Vers l'ouest, un très grand hangar à foin rappelle l'activité de production de fourrage qui s'est développée au cours du XXe s. dans ce secteur.