
Auteur	Couturier David
Auteur secondaire	Auxiette Ginette Bedon Robert Borgnon Christophe
Titre(s)	Meaux (Seine-et-Marne), 23 boulevard Jean Rose : rapport de fouille
Edition	Pantin : Inrap CIF, 2015
Collation	2 vol. (441, 217 p.) : 285 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm + 1 plan
Notes	Comprend : "Volume 1, Texte ; Volume 2, Études spécialisées et expertises"
Résumé	La fouille du 23 boulevard Jean Rose, qui a porté sur deux zones disjointes, a permis d'appréhender les modalités d'urbanisation de ce secteur de la ville sur une longue période. Pour la première fois, une occupation structurée antérieure à l'époque antique a été nettement mise en évidence : les vestiges de La Tène D2B paraissent liès à un habitat. L'occupation augustéenne qui lui succède s'articule autour d'une rue nord-sud inédite liée à un égout et découverts dans la zone ouest. A l'opposé, un axe perpendiculaire est installé à la fin de la période augustéenne. Au nord, un mur de clôture enserre deux constructions de plan carré dont la vocation cultuelle est à envisager. Dans la deuxième moitié du Ier siècle, ces constructions sont démolies et laissent la place à des constructions sur solins avec des murs en terre (torchis) et des couvertures en tuile. Dans la zone ouest, la rue cesse dans un premier temps de fonctionner et l'espace est récupéré par les forgerons. Sa remise en service, qui s'accompagne de l'installation d'aménagements bordiers, se double d'une modification de son tracé : elle n'est plus présente au sud et pourrait fonctionner avec l'axe de la zone est. L'habitat en front de rue est composé d'un mur de façade avec une fondation en pierre tandis que le reste du bâti met en œuvre des poutres sablières. Les murs sont aussi en terre. A la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, la destruction par le feu de ces constructions sur les deux zones pourrait suggérer qu'un incendie de grande ampleur est intervenu. Dans la zone ouest, l'absence d'une occupation du IIe siècle se traduit par une absence de rejets de la céramique et par une lacune de la sédimentation. A l'opposé, les constructions sur solins aux murs en terre sont remplacées par de nouveaux bâtiments qui conservent la même trame mais sont de plus grande ampleur avec des fondations profondes, mais des élévations encore en terre et bois. De nouvelles activités métallurgiques s'y établissent. Le IIIe siècle correspond à une nouvelle étape du développement urbain de la parcelle avec la mise en place de grandes unités de type domus dans l'emprise est. Même si la géométrie de l'emprise n'a pas permis d'appréhender globalement le plan de ces demeures, quelques éléments peuvent être dégagés : la domus 1, au nord, se développe autour d'une cour dans laquelle est construit un édicule qui devait être décoré avec des éléments sculptés. La domus de la partie centrale, dotée d'une grande cave, témoigne d'un accès privatif à un réseau d'eau qui alimente une pièce d'agrément. Le bâti situé au sud témoigne d'une possible extension de la domus 2 qui est doté d'un hypocauste et de la présence d'une troisième demeure. Une cour avec un puits s'intercale entre les deux unités. Dans la zone ouest, un nouvel état sommaire de la rue s'appuie sur la démolition étalée et nivelée du bâti de la fin du Ier siècle, ou du début du IIe siècle. Puis, on assiste à une certaine monumentalisation de la rue avec la mise en place d'un dallage et d'un possible portique. La deuxième moitié du IIIe siècle montre une ultime phase de construction avec dans la zone ouest la construction d'une cave, qui témoigne de l'installation d'une habitation qui recoupe la rue dallée. Est-elle pour autant abandonnée ? Dans la zone est, on observe la récupération des maçonneries et des démolitions qui se traduisent par le rejet de blocs architecturaux. En outre, l'une des domus sert d'appui à une nouvelle construction (avortée ?) qui comporte des éléments lapidaires récupérés. La stèle funéraire et l'autel informent clairement sur les transformations profondes qui affectent la(n)tinum au même titre que les autres cités gauloises dans le dernier tiers du IIIe siècle : la démolition d'édifices publics comme les temples et la désaffection des nécropoles fournissent des matériaux pour alimenter le chantier de construction de l'enceinte urbaine. A Meaux, il est difficile de corréler les données de la présente fouille avec celles de la construction du castrum, tant ces dernières sont indigentes. Le Bas-Empire témoigne d'une occupation qui change de nature. Aucune construction n'a été mise en évidence et les domus apparaissent en ruine. Une nécropole, dont il est difficile d'apprécier l'ampleur eu égard à sa perturbation, est installée à l'est, au IVe ou au Ve siècle. L'occupation du haut Moyen Âge traduit la continuité de l'occupation du VIe au VIIIe siècle. Comme pour la sédimentation précédente, son ampleur est délicate à interpréter du fait de l'érosion qu'elle a pu subir et qui est difficilement quantifiable. Une rupture semble intervenir ensuite, tant les témoins matériels sont clairsemés. Il faut attendre la fin du Moyen Âge la Renaissance pour assister à un développement urbain extra-muros qui est mis à mal lors des Guerres de Religion. Au XIXe siècle, les deux zones de fouille se retrouvent dans une même parcelle, propriété de Claude Joseph Dassy qui y fait construire une imposante villa. Dans la zone est, un bassin cimenté lié à l'aménagement du parc de la propriété a été partiellement dégagé. Sa construction a en partie détruit la sédimentation antérieure.
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Lieux	Seine-et-Marne Meaux
Chronologie	Protohistoire Age du fer La Tène Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine
Descripteur	lapidaire poutre bâtiment sur poteaux

Ark de la Notice :	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137867
Ark status	URL Ark actif
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