Saint-Vulbas (Ain), Parc industriel de la plaine de l'Ain (PIPA) - rapport de diagnostic - Lot 0, addendum (résultats des dates 14C) - Coquidé Catherine - Inrap RAA - 2016
Résumé
Le diagnostic archéologique « PIPA Lot 0 » est le premier d’une série de neuf études de terrain mise en place préalablement à la vente puis au lotissement de 258 ha de terrain élargissant l’assiette d’une zone industrielle déjà ancienne.
Les 8 hectares diagnostiqués du lot 0 ont concerné des emprises de voirie représentant 2,3 km linéaires répartis sur une aire nord-sud de 1,3 km. Les sondages ont révélé quelques fosses et plusieurs réseaux de fossés à lire en lien avec un établissement gallo-romain mitoyen (en cours de fouille) ainsi qu’avec d’autres encore non localisés. Trois secteurs funéraires sont implantés selon un axe nord-sud menant à l’agglomération antique de Saint-Vulbas, tous relèvent au moins de l’Antiquité, du Ier au IVe s. ap. J.-C. - Le premier concerne deux inhumations ; leur localisation ainsi que le mode de dépôt des corps, l’un en décubitus ventral, l’autre les membres disposés anarchiquement, semblent indiquer une mise en terre datant de La Tène finale ou du Haut-Empire.
-Trois dépôts de crémation constitue le deuxième ensemble.
- Quant au troisième, le plus complexe, on y enregistre la présence de structures liées à la crémation (dont un ossuaire), puis au moins une aire charbonneuse associée à de nombreux mobiliers pouvant résulter de l’érosion des formations alentours ou matérialiser une zone collectant des résidus crémation, voire révéler le fonctionnement de bûchers. Ces deux états sont finalement recoupés par une nécropole à inhumation (quelques architectures en blocs de pierre non liés sont observées dans les tombes), datant probablement du Bas-Empire et/ou du début du Moyen Âge.
Une hache du Néolithique moyen/final vient également confirmer une occupation structurée des lieux lors de périodes beaucoup plus anciennes.
In fine, le cumul des données de l’ensemble des diagnostics et des fouilles encore à venir ne pourra que compléter les hypothèses en cours et permettre une vision élargie et inédite de l’occupation du sol de ce secteur jusqu’il y a peu sous-évalué.