Occupation diachronique du Bronze final au haut Moyen Âge, La Salmondière, Cesson-Sévigné(Ille-et-Vilaine) : rapport de fouille
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2015
Collation
1 vol. (639 p.) : couv. ill. en coul., 331 fig., 21 tab., 24 pl. ; 30 cm
Résumé
Dans le cadre des travaux de la Ligne à Grand Vitesse Le Mans-Rennes une fouille archéologique a été conduite en 2012 sur la commune de Cesson-Sévigné, au lieu dit La Salmondière. Elle porte sur une superficie de 6 hectares et a permis la mise au jour d’occupations allant du Bronze final au haut Moyen Âge, avec des hiatus. En effet à l’habitat du Bronze final, composé de maisons ovalaires et de greniers sur poteaux, a suivi l’implantation d’une ferme indigène à partir de la fin du IVe siècle av. J.-C. jusqu’au IIIe siècle ap. notre ère. Le site sera de nouveau occupé à partir du VIe siècle jusqu’au IXe siècle. L’occupation gauloise, dans sa phase la plus ancienne est composée d’un habitat peu enclos comportant des bâtiments de forme curviligne sur tranchées de fondations. A partir du IIIe siècle un enclos fossoyé principal est creusé auquel va s’ajouter d’autres enclos ou cours pouvant correspondre à des activités spécifiques dont l’accès se fait vers l’est par une double entrée monumentale. Le site est abandonné au début de la période augustéenne et remplacé par une ferme antique ne prenant pas en compte l’organisation précédente. Elle se caractérise par un grand enclos d’au moins 80 m de côté, de grands bâtiments allongés et une forge. La période médiévale se compose de petites unités de parcellaire curviligne avec peut être un bâtiment sur 12 poteaux et un foyer de forge. A l’époque moderne du parcellaire et des vergers viennent modeler le paysage. Le site de l’âge du Fer a livré une structure particulière pouvant être liée au stockage de l’eau ainsi qu’une grande structure de combustion de plus de 4 m de longueur. Il faut ajouter un bel ensemble céramique de La Tène finale avec quelques fragments d’amphore qui montrent que cette ferme avait un certain statut social. La découverte de graines d’orge vêtue confirme que parmi ses différentes activités, elle pratiquait la culture des céréales. La forge antique, de part l’importance de ses rejets correspond à un atelier mixte, produisant pour le domaine mais également pour la demande locale. Ce qui confirme l’importance de la place de ce domaine dans le contexte local.