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Auteur |
Maufras Odile |
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Co-auteur |
Barberan Sébastien Bel Valérie Donat Richard Piskorz Michel Rochette Marie |
Auteur secondaire |
Bouchette Anne Bovagne Marilyne Chardenon Nathalie Chevillot Pascale Convertini Fabien Delage Richard Gafà Raffaella Manniez Yves Pellé Richard Raux Stéphanie Rodet-Belarbi Isabelle Thomas Benjamin Schwindenhammer Isabelle Van Belle Amandine |
Titre(s) | Nîmes (30), ZAC du Forum des Carmes 5 : rapport de fouille, Le faubourg des Carmes à Nîmes, de l'Antiquité au Moyen Âge |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2014 |
Collation |
5 vol. (766, 977 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Notes |
Comprend : Tome I-1; Tome I-2; Tome II-1 : Annexe 1 : inventaire descriptif des vestiges archéologiques (US et faits classés par ordre croissant de leur n° de code); Tome II-2 : Annexe 2 : catalogue des structures funéraires antiques, Annexe 3 : inventaire des mobiliers, Annexe 4 : étude des lampes à huile en terre cuite, Annexe 5 : inventaire des monnaies; Tome II-3 : Annexe 6 : inventaire des minutes de terrain et des pages des cahiers de fouille, Annexe 7 : inventaire des photographies, Annexe 8 : inventaire des indicateurs de stress dans la population des Carmes, Annexe 9 : inventaire des séquelles de fractures osseuses (de 1 à n) parmi les individus adultes de la population des Carmes, Annexe 10 : inventaire des atteintes d'arthrose du squelette appendiculaire dans la population des Carmes, Annexe 11 : tableaux de synthèse des pratiques funéraires, Annexe 12 : inventaire des pièces lapidaires médiévales, Annexe 13 : inventaire de la documentation remise au SRA, Annexe 14 : inventaire des boîtes de mobilier et des palettes. |
Résumé |
En 2011, la cinquième opération archéologique menée sur le site de la Zac du Forum des Carmes à Nîmes (Gard), après trois diagnostics (1989, 1992, 2010) et une fouille (1997), a révélé les vestiges denses de l’occupation antique et médiévale aux abords de la ville, devant l’une de ses portes principales. Les données acquises complètent celles précédemment enregistrées ; elles attestent la présence d’un faubourg du Ier s. de n. è. au début du IIe, d’un important chantier de récupération de matériaux à la fin du IVe ou début du Ve s. et enfin la topographie de la partie centrale du couvent des Carmes établi à la fin du XIIIe s. Le site, à quelques 800 m de l’oppidum gaulois, est rural et cultivé au IIe s. av. n. è. Il est alors traversé par deux voies, la Domitienne au nord – qui surmonte les fossés d’un parcellaire antérieur et relie Beaucaire à Nîmes – et une autre route au sud qui semble éviter l’oppidum et le contourner. Cette dernière est bordée par un ensemble funéraire regroupant des tombes en faible nombre mais à mobilier précieux. Au début du Ier s., une autre occupation funéraire voit le jour le long de la voie Domitienne. Elle est organisée en parcelles closes et disposées en lanière perpendiculaires à la voie. Certaines se prolongent jusqu’à la route du sud (alors abandonnée) et en englobe les sépultures antérieures. Toutes reçoivent, en façade, au centre et à l’arrière des parcelles, des mausolées dont la construction s’étage dans le temps. Des tombes plus simples occupent le fond des enclos ; ce sont principalement des dépôts secondaires de crémation en fosse ou en coffre. Entre 70 et 90 on assiste à l’abandon d’un premier mausolée tandis que, sur le même enclos, on en bâtit un plus grand, et les sépultures se raréfient. La dernière date de la fin du IIe s. Les parcelles funéraires ne sont pas au contact de l’enceinte urbaine (celle-ci et son probable fossé sont hors emprise), mais séparées par la présence d’une carrière d’extraction de terre et peut-être aussi de sable, exploitée dans les deux ou trois premières décennies de notre ère et qui sert ensuite de dépotoir pour les habitants du quartier mais surtout à ceux de la ville. La carrière devient ensuite, alternativement, une zone d’emprunt de matériaux et de déblais de gravats. Au sud et au sud-est de la carrière, confrontant les enclos funéraires, deux établissements artisanaux ont été fondés vers 40. Seul le second a été documenté en 2011. Les parties qui en ont été dégagées correspondent à des espaces de production dont les équipements (des cuves, un four et un puits) ne cessent d’être restaurés et déplacés jusqu’au milieu du IIe s. L’abondance des amphores de Lipari, la proximité d’un effluent de la Fontaine et la présence de restes d’hermine indiquent une activité de tannage et de pelleterie. Il est possible aussi que la teinturerie ait été pratiquée sur les lieux. L’établissement disparait dans le courant de la seconde moitié du IIe s. et il est très vite démantelé. Au tournant des IVe et Ve s. de n. è., le site est à nouveau et brièvement occupé. Un ou deux bâtiments sont dressés, ainsi qu’un hangar pour les ouvriers et les matériaux d’une vaste entreprise de récupération des pierres du site. C’est à ce moment-là que les enclos et les mausolées – qui conservaient alors largement leur élévation – sont abattus et spoliés de leurs matériaux jusqu’à la base des fondations. Une élection de sépulture accompagne cette installation tardive ou lui succède de peu, mais elle reste isolée. La voie Domitienne n’attire plus d’espace funéraire dans ce secteur. Après un long hiatus, le site est réoccupé à la fin du XIIIe s. par les frères Carmes qui y font bâtir leur couvent. L’emprise de l’établissement religieux fouillée en 2011 couvre la partie nord-orientale d’un vaste cimetière, un bâtiment dont une pièce est également à usage funéraire et une partie de jardin. Le cimetière est établi du côté de la ville, à l’opposé du jardin qui se trouve à l’est, côté champ. Il n’est pas d’un seul tenant mais divisé en plusieurs secteurs dont les limites ont d’abord simplement été marquées au sol (fin du XIIIe s. ou le début du XIVe s.), puis par des alignements de caveaux (XIVe s.) et enfin par des arcades (courant XIVe ou XVe s.). Le secteur le mieux perçu est un campo santo constitué d’une cour rectangulaire, en herbe sans doute, et de trois puis quatre galeries périphériques pavées de dalles. Le campo s’adosse au sud à des bâtiments conventuels fouillés en 1997, à l’est à un grand bâtiment vraisemblablement à étage. Il jouxte au nord et à l’ouest des parties de cimetière qui s’étendent, l’une jusqu’à la route d’Avignon (clôture entre deux), l’autre probablement jusqu’au fossé et au chemin qui entouraient l’enceinte urbaine. La partie septentrionale du cimetière a reçu un monument dressé sur quatre piliers très massifs, sans doute pour s’élever très haut au-dessus de la clôture et être visible au voyageur. Il s’agit d’un monument que l’on imagine apparenté à une lanterne des morts ou à un oratoire par la forme mais dont la vocation était plus sûrement funéraire si l’on en croit la nature des décors sculptés retrouvés dans les niveaux de démolition de son voisinage : des fragments de scènes de deuil. La population ensevelie aux Carmes se caractérise par sa relative jeunesse (beaucoup d’adultes des deux sexes décédés jeunes) et par la fréquence des pathologies qui laissent supposer qu’elle est principalement issue d’une classe peu favorisée et surtout laborieuse, exposée aux blessures mécaniques. L’historiographie indique la destruction du couvent par les réligionnaires dans les années 1560 et l’archéologie atteste un saccage des monuments ornés du cimetière, une remise en état partielle, puis une destruction programmée du site avec récupération de tous ses matériaux, du sol (dalles de pavage) aux toits (tuiles). Seules des pierres moulurées, de remploi plus malaisé, ont été laissées sur le site. Elles témoignent d’élévations dressées en calcaire blanc avec des baies à remplages de style gothique. Après le départ des frères Carmes, le site reste en friches ou en culture quelques décennies. Au XVIIe s. il est traversé par l’enceinte de Rohan, fortification constituée d’un large fossé et d’un talus qui se verra remblayée rapidement après son aménagement. Au XVIIIe s. les Carmes reprennent possession de leur enclos et y font dresser une église et un bâtiment conventuel qui deviendront théâtre puis grand magasin aux XIXe et XXe s. Le reste de l’enclos est bâti tardivement et uniquement le long des voies d’Arles et d’Avignon, par des maisons individuelles qui sont restées occupées jusqu’à la fin du XXe s. et détruites en 1996 (au sud) et 2009-2010 (au nord-ouest). |
Sujet |
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Lieux |
Nîmes Gard Dép |
Chronologie |
Antiquité romaine ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de FB11122301_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190/doc/18418 |
Ark de FB11122301_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190/doc/18419 |
Ark de FB11122301_03_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190/doc/18420 |
Ark de FB11122301_04_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190/doc/18421 |
Ark de FB11122301_05_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138190/doc/18422 |