Dans le cadre des travaux autoroutiers de l'A83 Nantes-Niort, le site du Grand Paisilier a fait l'objet d'une fouille. Les clichés aériens avaient révélé l'existence de deux enclos (armée de l'air 1976, prospection P. Péridy 1989 et 1990). Une évaluation conduite en août1990 a permis de mettre en avant l'appartenance gauloise de ces structures interprétées comme les vestiges d'une ferme. La majeure partie du site était inclue dans l'emprise du tracé autoroutier. Les fossés du premier enclos délimitent une structure quadrangulaire d'une quarantaine de mètres de côté. Le second enclos long d'une cinquantaine de mètres s'articule sur la branche nord du premier. Le fossé est bordé d'un talus de pierres sèches (d'après le comblement du fossé). Les structures conservées à l'intérieur des enclos sont de diverses natures : maisons sur poteaux-porteurs, grniers, cabanes excavées, palissade. Le matériel céramique est abondant ; le grand nombre des formes reconnues constitue un éventail typologique unique en Vendée. Une dizaine d'objets en fer indiquent un travail spécialisé sur bois (fine rouge, ciseau, poinçons, haches, ébranchoir). Deux monnaies de bronze et six fibules, dont une décorée d'un motif de rinceaux, complètent cet inventaire. De nombreuses pilettes liées à la fabrication du sel attestent une relation avec les zones d'exploitation situées en bordure du marais, soit environ cinq kilomètres. La construction de la ferme se situe au début de La Tène finale, son abandon est antérieur à la période augustéenne. (Résumé issu du BSR 1992)