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Auteur |
Pithon Martin |
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Auteur secondaire |
Coffineau Emmanuelle Ledauphin Anthony |
Titre(s) | Le Mans (Sarthe), Haut du Tunnel et place du Jet d'Eau, Rue Wilbur-Wright : rapport de fouilles |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2015 |
Collation |
1 vol. (130 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille réalisée au Mans, au carrefour des rues Wilbur-Wright, Rostov-sur-le-Don et l’avenue de Paderborn, a mis au jour deux tronçons d’une même rue antique et a permis de suivre son évolution jusqu’au second Moyen Âge à travers 9 phases stratigraphiques. Cet axe est implanté dans la première moitié du Ier siècle ap. J.-C. parallèlement au ruisseau d’Isaac, sur le versant nord-ouest de la vallée. Les premières chaussées (dont on ne connaît pas la largeur), sont constituées de couches damées de cailloux et sables de rivières d’origine locale ou de scories de fer. Elles reposent sur des remblais préalablement installés pour favoriser l’aménagement urbain du versant. La rue, bordée par un fossé au moins, est bien entretenue et régulièrement rechargée de nouveaux cailloutis. À une date qu’il n’a pas été possible de préciser entre le Haut-Empire et l’Antiquité tardive, un puissant mur est érigé à l’emplacement du fossé bordier, en bordure d’un des deux tronçons de voie. L’ouvrage – large et solidement fondé – à l’appareil soigné (opus quadratum), sert sans doute de limite de terrasse, en même temps qu’il sépare la chaussée du trottoir longeant la rue. Celle-ci, en position inférieure par rapport aux occupations riveraines, ne suffit probablement pas à drainer les eaux de ruissellement contraintes par la mise en terrasses : la sédimentation s’accumule et embourbe la chaussée. Un fossé de drainage est alors creusé dans ces sédiments ainsi que dans les chaussées antérieures. La chaussée, désormais bordée par le mur et un fossé, est décalée vers le sud-est (hors emprise). Entre la fin de l’Antiquité et le premier Moyen Âge, le fossé est comblé et la chaussée empierrée est réinstallée le long du mur-terrasse. Ensuite, l’évolution de la rue n’a laissé presque aucune trace matérielle de son utilisation. Son environnement n’est connu qu’à travers des fosses dépotoirs. Pourtant, aucune des fosses n’entame la chaussée et quelques tessons résiduels du haut Moyen Âge semblent bien indiquer sa fréquentation à cette époque. Entre le Xe-XIe siècle et le XIIIe siècle, la fondation d’une imposante maçonnerie perpendiculaire à la rue marque fortement le site et pourrait peut-être correspondre à appartenir à un dispositif de défense à l’entrée du faubourg Saint-Nicolas qui s’est développé de ce côté, devant une des portes de la ville. Entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, le paysage urbain est marqué par le creusement d’un large fossé défensif doublant l’enceinte gallo-romaine. Les deux secteurs de fouille, situés à proximité de cet ouvrage n’en révèlent l’impact qu’à travers l’arasement du gros mur perpendiculaire à la voie. En dehors de cet événement, l’occupation y est marquée par des couches de sables indurées attestant le maintien de l’axe de circulation antérieur. Entre cet axe et le nouveau fossé défensif, se trouvent des fosses dépotoirs. Cette configuration perdure entre la fin du Moyen Âge et l’époque moderne, période pendant laquelle s’installent également des constructions dont ne subsistent, sur les deux secteurs, que des vestiges de murs difficiles à interpréter. |
Sujet |
voie rue trottoir mur maçonnerie fosse-dépotoir drainage fossé radiocarbone céramique gallo-romaine céramique médiévale mortier de construction charbon de bois |
Lieux |
Le Mans Sarthe Dép |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
fossé défensif
mur-terrasse |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138927 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F104080_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0138927/doc/17801 |