ZAC de Bel Ami, La Pascale : Servian : Languedoc-Roussillon, Hérault (34) : rapport de fouilles
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2015
Collation
1 vol. (106 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans, cartes ; 30 cm
Résumé
La prescription de fouille portait sur le dispositif hydraulique antique à travers trois fenêtres de décapage, d’une superficie totale de 2225 m². La fouille révèle la présence d’au moins deux réseaux de captage/distribution, à proximité du sommet de la colline, qui présentent les caractéristiques techniques des « qanàts » creusés le plus souvent en sape dans les nappes perchées et les aquifères gréseux afin de collecter les eaux par infiltration. Le premier réseau serpente à travers une des zones selon un axe SO/NE, sans doute pour distribuer la villa du lieu-dit « La Font », si toutefois elle existait durant le Haut Empire. Le second, qui n’aura été abordé en fin d’intervention que par une coupe mécanique et qui semble prendre une direction NO/SE, pourrait être mis en relation avec le canelet ou petit aqueduc, suivi sur une section d’environ 70 mètres, qui desservirait donc la riche villa du Mas Amilhon. Cependant, ces deux systèmes hydrauliques semblent avoir été relativement rapidement abandonnés puisque les puits-regards liés aux canalisations seraient comblés au plus tard durant le second siècle de notre ère. Les établissements alentours profitant de ces installations auront donc eu recours, jusqu’à la fin de l’Antiquité, à un autre système d’approvisionnement en eau. La villa d’Amilhon, qui semble avoir disposé d’un chai, est en effet attestée au cours du Bas Empire. La fouille aura donc en partie renseigné sur la « source » d’alimentation du petit tronçon d’aqueduc de la villa d’Amilhon, car si l’origine des deux réseaux de captage semble hors emprise et probablement disparue, il aura été démontré que ces réseaux ont également eu pour fonction de recueillir, par infiltration, les eaux présentes dans ces horizons aquifères. La mise en culture des terrains est également attestée durant l’Antiquité et très probablement jusqu’à nos jours. Un puits de la pourrait avoir été creusé durant l’époque moderne. Enfin la citerne découverte hors emprise confirme la pérennité de l’exploitation des ressources en eaux de ces terrains qui, aujourd’hui encore, restent gorgés même en plein été.