La première occupation correspond à cinq sépultures en position accroupie et organisées en deux groupes : quatre d’elles sont placées sur un même axe à distance régulière, et la cinquième est située plus au nord et paraît plus isolée (phase 1). Ces vestiges peuvent constituer les plus anciens témoignages de l’origine de l’agglomération antique (entre le milieu du IVe s et le premier tiers du IIe s. av J.-C.). Quelques fossés sont également attribués à La Tène finale (phase 2). à partir de la fin du Ier s. av. J.-C. et jusqu’au milieu du Ier s. ap. J.- C., deux niveaux de circulation successifs sont attestés (phases 3 et 4), mais aucun aménagement n’a été découvert de part et d’autre : la ville gallo-romaine ne semble pas encore déborder sur sa marge nord. Mais dès la seconde moitié de ce siècle, un bâtiment monumental, doté d’un portique, est construit (phase 5). Il ressemble fortement à deux des constructions découvertes aux Mersans, mais sa fonction reste hypothétique. À la fin du Ier ou au début du IIe s, des édicules à vocation religieuse prennent place dans l’enceinte du précédent bâtiment (phase 6). Suite à un rituel d’abandon, ces petites constructions laissent la place à un temple vers le milieu du IIIe s. (phase 7). Ce site constitue une nouvelle occurrence dans le répertoire déjà bien fourni des édifices cultuels d’Argentomagus. Presque toutes les maçonneries antiques ont été récupérées à la fin du Bas-Empire ou au début du haut Moyen Âge (phase 8). Hormis cette récupération, aucune occupation réelle n’est attestée pour les périodes médiévales. Enfin une série de plots maçonnés et parallèles à la route actuelle, semble assez récente (phase 9).