Aubréville (Meuse), " Le Chien Pendu " : rapport de fouilles
Edition
Metz : Inrap GEN, 2006
Collation
1 vol. (57 p.) : ill. en coul., plans, couv. ill. ; 30 cm
Notes
Date restituée
Résumé
La fouille archéologique de 2003 a porté sur la découverte et l’étude de deux bâtiments (bâtiments 2 et 3) destinés au stockage des récoltes d’une petite exploitation agricole mérovingienne. Cette ferme était située sur le flanc sud d’un petit coteau à proximité du ruisseau de la Cousance. Les deux bâtiments, un grenier de 4,8 m2 et une grange de 62m2 étaient situés l’un à côté de l’autre et espacés de 3 mètres. Ils dépendaient d’un corps de logis (bâtiment 1) qui se trouvait à 45 m au sud-est de cet ensemble. Observé lors de la phase de diagnostique de 2002, ce bâtiment n’a pas été fouillé car il se situait dans le secteur 1. Le mode de mise en œuvre des bâtiments de cette ferme se caractérise par la construction de parois avec des poteaux très resserrés les uns des autres et portant probablement des sablières hautes puis des entraits. Il s’agit de bâtiments à parois porteuses. Si les deux bâtiments de stockage ont un simple plan quadrangulaire, celui du bâtiment 1 révèle un plan comparable à celui du bâtiment 438-1 découvert lors de la fouille de Dieue-sur-Meuse. Ce type de plans semble emprunté à celui des villae gallo-romaine. Une étude carpologique a été associée à cette fouille. Si elle ne permet pas de conclure sur le mode de culture concernant le site pour l’époque mérovingienne, en revanche elle contribue à la compréhension de l’organisation des bâtiments. En outre, elle confirme la vocation de stockage des bâtiments 2 et 3. Mais elle permet aussi d’observer l’organisation lors de l’engrangement de différentes denrées récoltées entre les deux bâtiments et à l’intérieur du bâtiment 3. Enfin cette étude a permis d’observer la culture de l’épeautre sur le site alors qu’elle semble très peu présente dans tout l’Est de la France. Cette dernière conclusion est peut être due au manque d’étude carpologique concernant le Moyen Âge dans cette région. Par ailleurs, il faut noter l’absence totale de seigle sur le site d’Aubréville alors que ce dernier est très répandu habituellement au Haut Moyen Âge.