
Auteur	Luberne Alexis
Co-auteur	Canny Dominique Chemin-Larcher Maude Fourré Alix Fournier Laurent Pautrat Pascal Poulle Pascal Joyeux Pascal
Titre(s)	Cher, Bourges, 1 rue Carolus : Evolution d'un espace urbain du Ier au XXIe s. dans le quartier du Château-les-Bourges. : rapport de fouille
Edition	Pantin : Inrap CIF, 2018
Collation	1 vol. (397 p.) : ill. en coul., 277 figures ; 30 cm
Résumé	Cette opération de fouille archéologique se trouve à Bourges au sein de l'ancien faubourg du Château. Cette dénomination provient sans doute de l'existence d'une fortification ancienne, de forme quadrangulaire, qui marque encore de son empreinte la topographie de ce quartier. Cette enceinte chevauche le tracé de la rue Jean Baffier qui est censée reprendre l'axe de I ‘ancienne voie antique qui menait vers Lyon. L'origine de cette fortification fait l'objet d'hypothèses diverses. La moins probable en fait le vestige du camp des troupes de César pendant le siège d’Avaricum. Elle a été abandonnée depuis près d’un siècle mais se retrouve encore malheureusement dans certains documents actuels. La proposition qui est généralement retenue est celle d'une enceinte qui protégerait I’ancienne abbaye, puis collégiale Saint Outrille, fondé à une date incertaine entre le Ve et le VIIe siècle. C'est au travers de I ‘existence de cette fortification que s'échafaudent la plupart des problématiques qui concernent ce quartier de Bourges. Le site fouillé se trouve dans I ‘angle nord de l'enceinte du Château. Lors du diagnostic, la mise en relation de données recueillies dans différents sondages est à l'origine de la proposition de l'existence d'un large fossé, peut être mérovingien, qui aurait parcouru la parcelle selon un axe approximatif est-ouest. En plus de I ‘identification de niveaux d'occupation antiques, c'est l'identification de cette structure fossoyée qui est essentiellement à l'origine de la prescription de fouille archéologique. Elle a aussi déterminé le projet scientifique d'intervention agréé par les services de l'état. Dès la première journée de terrassaient il s'est avéré que l'interprétation des vestiges mis au jour lors du diagnostic était erronée. Le fossé n'existe pas ; au contraire, c'est un aménagement de talus qui a été révélé par la fouille. Cette transformation du mode d'occupation de l'espace est de surcroît un peu plus récente que tout ce qui était imaginé jusqu'à présent, puisqu'il est attribué à la fin du premier Moyen Âge. Cela étant dit, l'histoire de l’occupation de ce site a été révélée lors de cette fouille, malgré l'exiguïté de cette dernière. Le sommet du calcaire, terrain géologique local, a été atteint sur toute la longueur de la zone fouillée. Les altitudes d'apparition révèlent une topographie qui accuse un très léger dénivelé du sud vers le nord (moins de 1%). La plus ancienne action humaine identifiée est une phase de décapage des terrains de surface, datée du tout début de notre ère. Celle-ci a peut-être fait disparaître des niveaux d'occupation lus anciens. Les premières occupations sont datées de la première moitié du Ier siècle de notre ère. Ce sont essentiellement des structures fossoyées qui ont été mises en évidence. Il semble que quelques structures sur poteaux ont existé, mais aucun plan n'a pu être extrait des données recueillies. Seule une construction sur solin a été identifiée. Pour autant, il semble que I ‘on se trouve au sein d'un habitat romanisé et de statut petit-être élevé, comme en témoigne la qualité du mobilier rejeté dans les fossés ! armements, strigile, aryballe, statuaire). Il s'agit toutefois probablement des annexes plutôt que des structures principales de la résidence. Vers le milieu du Ier siècle de notre ère, un bâtiment en pierre est construit. Localisé dans l'angle sud-ouest de la fouille, il s'étend au-delà des limites de terrassement. Sa fonction n'a pas été précisée, niais il s'agit probablement toujours d'habitat privé. Du IIème ou dans le courant du IIIe siècle, les bâtiments sont détruits et les matériaux soigneusement récupérés. Ce phénomène est en complet accord avec les observations faites dans d'autres secteurs de la ville à l'extérieur du Castrum et marque une forte déprise urbaine. Par la suite, l'endroit devient un terrain vague dans lequel quelques sépultures sont installées. Elles sont datables du Ve ou du VIe siècle. Un chemin orienté nord-ouest/sud-est est ensuite installé, scellé au IXe ou au début du Xe siècle par un apport massif de remblais. On assiste ainsi à la constitution d'un merlon de terre qui pourrait signaler une première tentative de protection de l'édifice religieux dédié à Saint Outrille et localisé à quelques dizaines de mètres au sud de la fouille. Quelques sépultures percent le flanc de cette levée de terre, avant qu'elle lie soit remplacée par une importante place-forte au Xe ou XIe siècle. Cette structure, qui était peut-être parementée dc blocs calcaires, est à I ‘origine de I ‘anomalie topographique qui dessine une enceinte quadrangulaire dans la topographie du quartier. La plate-forme pourrait être en lien avec la reconstruction, à la charnière des Xe et XIe siècle, de l'église Saint-Outrille. Par la suite, les occupations sont essentiellement liées à des activités de rejets (fosses dépotoirs etc. ...) jusqu'à la construction de bâtiments sans doute en terre et bois sur solin de pierre. Les structures sont très arasées et les niveaux d'occupation qui leur étaient liés ont disparu. Cependant, les données stratigraphiques permettent d'affirmer qu'elles sont construites après le XIV e siècle. Le dérasement de ces bâtiments est peut-être à mettre en relation avec les destructions liées au siège de 1562. Mais d'autres points de fouille seraient nécessaires pour confirmer cette interprétation. Par la suite, seuls les aménagements liés à la création de I ‘Ecole Normale de Bourges au XIXe siècle sont perceptibles sur le site.
Sujet	bâtiment militaire fosse-dépotoir levée de terre voirie terrasse fosse remblai sépulture céramique gallo-romaine objet métallique anthropologie arme parure sculpture numismatique
Lieux	Bourges Cher Dép
Peuples	Bituriges Cubi
Chronologie	Antiquité romaine Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine

Ark de la Notice :	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141216
Ark status	URL Ark actif
Ark de F101281_BD.pdf	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141216/doc/27496