Auteur |
Cahu Didier |
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Auteur secondaire |
Boulinguiez Philippe Brisotto Vérane Labaune-Jean Françoise |
Titre(s) | Habitat de la fin du IXe-début Xe siècle, Martigné-Ferchaud, (Ille-et-Vilaine) : rapport de fouille |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2016 |
Collation |
1 vol. (153 p.) : couv. ill. en coul., 107 fig. ; 30 cm |
Résumé |
La fouille du site de La Grande Ragée s’inscrit dans le cadre de la future deux fois deux voies Rennes-Angers. Nous nous situons au sud du département de l’Ille-et-Vilaine, en rase campagne, entre les bourgs de Martigné- Ferchaud et de Retiers. L’emprise décapée s’élève à près de 1,2 hectare. Elle se divise en deux zones principales traversées par la voie ferrée nord-sud Rennes-Chateaubriant. Le corps principal (futur axe routier, à l’est de la ligne sncf) se compose d’un transept nord nord ouest- sud sud est long de 216 m et large de 50 m. A l’ouest de la voie ferrée, dans le cadre d’une déviation de voie communale et d’un futur ouvrage d’art, 2370 m2 supplémentaires ont été reconnus. Enfin, répondant toujours à cette modification routière, plusieurs tranchées ont été placées dans une extension est longue de 150 m, et une d’entre elles a été élargie autour de structures archéologiques. Ce sont d’abord de maigres indices protohistoriques puis antiques qui suggèrent une fréquentation humaine du secteur. Avec la réalisation systématique de diagnostics archéologiques sur le futur axe routier Rennes- Angers, la connaissance archéologique a été profondément renouvelée, et nous ne sommes certainement pas dans un espace géographique vierge d’occupations anciennes. Aussi, même si les témoins de la parcelle fouillée sont très fébriles, nous sommes déjà dans un territoire largement occupé et maîtrisé pour les périodes protohistoriques, voire antiques. Le coeur de ce rapport touche à une occupation du premier Moyen Âge qui peut s’implanter sur des terrains vacants. Par recoupement des données et par l’organisation des faits, nous pouvons suggérer être sur une occupation assez resserrée, inférieure à une centaine d’années : une moitié de siècle est suggérée. Nous nous placerions alors autour de la fin du IXe siècle. Il est question d’un habitat qui s’étire environ d’est en ouest, principalement de part et d’autre d’un chemin disparu au moment de la fouille, mais présent sur le cadastre napoléonien. La voie ferrée coupe bien évidemment ce site, nous privant de la continuité des installations. En outre, nous ne pouvons savoir si nous sommes sur le coeur ou les marges de cette occupation humaine qui se poursuit indéniablement hors emprise. Le développement clair des structures permet de mettre en exergue plusieurs unités domestiques orientées vers une exploitation agraire du territoire. Cinq à six cellules d’habitat sont suggérées, dont trois semblent complètent. Ces dernières se composent principalement de deux bâtiments sur poteaux plantés, architecture de bois et de terre, qu’accompagnent des structures en creux de type fosse (extraction, stockage, travail), quelques lignes de poteaux pour des partitions de l’espace et des structures légères (gerbier par exemple), ainsi qu’une structure de combustion. Côté ouest de la ligne sncf, trois puisards sont supposés, ainsi qu’une fosse d’activité de type fond de cabane. Sur les marges, en retrait et en s’éloignant du chemin, des structures plus légères participent certainement à l’exploitation agricole (grenier surélevés par exemple). Le parcellaire, très discret, ne prend que très peu part à l’ordonnancement des cellules d’habitat. Le mobilier archéologique est relativement réduit. Avec plus de 500 creusements, seuls une trentaine sont pourvus de quelques rares tessons céramiques. Ce sont néanmoins deux fosses de rejets directs attachées à de probables habitations. Le corpus métallique est très pauvre, nous pouvons juste repérer deux fragments de l’extrémité d’une lame. Quant au lithique, il se compose de quelques fragments de meule, d’une meta complète en granite, et de quelques pièces de polissage et d’abrasage, outillage individuel, portatif et local. Les quelques scories mises au jour ne sont qu’un maigre indice d’une activité de forge qui peut évidemment prendre place sur des secteurs non explorés de cet habitat. La céramique et le matériel de mouture témoignent de circuits d’échanges puisqu’une part importante de ces lots n’a pas une origine locale. Enfin, dans l’environnement proche du site, un atelier de potier peut prendre place, à moins que la prédominance d’une production ne résulte de liens privilégiés. Après un large hiatus chronologique, un parcellaire partiellement laniéré se met en place autour du chemin, probablement à partir du bas Moyen Âge. Il est mal daté mais le cadastre napoléonien de 1829 constitue son terminus ante quem. Ce sont aussi de nombreuses fosses de plantation. Enfin, postérieure à cet habitat du haut Moyen Âge, une importante fosse d’extraction de matériau prend place sur une bordure du décapage. |
Sujet |
habitat terre cuite architecturale architecture architecture de terre parcellaire matériaux de construction exploitation agricole meule forge atelier de potier bois |
Chronologie |
Protohistoire Antiquité romaine Haut Moyen Age Haut Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes Protohistoire |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141993 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F105941_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141993/doc/21146 |