Un établissement rural gaulois en milieu humide, ZAC des Vairies, Les Croisés, Saint-Sauveur-des-Landes, (ille-et-Vilaine) : rapport de fouille
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2016
Collation
2 vol. (919 p.) : 517 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm + Etude archéodendrométrique des bois découverts
Résumé
Un enclos quadrangulaire détecté en prospection aé Sujets et thèmes rienne a donné lieu à la mise en place d’un diagnostic archéologique sur le vaste périmètre (32 ha) du futur aménagement d’une ZAC à Saint Sauveur les Landes. Cet indice n’a été que partiellement retrouvé au diagnostic. Il se trouve sur une rupture de pente et jouxte une zone où plusieurs fossés encadrent de nombreuses structures en creux tels que des fosses et des trous de poteaux qui n’offrent pas d’organisation permettant de caractériser cette occupation. Les éléments de datation tendent à attribuer l’ensemble des structures à la fin du Moyen Age et à la période moderne. Dans la partie basse de l’emprise, correspondant à une ancienne zone humide, un vaste enclos gaulois a été mis au jour. Ses façades nord et ouest sont traversées par un petit cours d’eau tandis que sa façade sud jouxte une « cuvette humide ou un paléochenal » dont les berges ont fait l’objet de plusieurs aménagements empierrés. Cette gestion de l’eau dont la présence était sans doute indispensable pour les activités pratiquées sur le site, est manifeste aussi dans l’enclos au travers de certains profils de fossés marqués par des remplissages très hydromorphes. Dans l’espace interne de l’enclos, de nombreuses structures bien conservées attestent d’activités domestiques et de possibles bâtiments, bien qu’aucun plan ne se dégage de l’ensemble, à l’exception d’un possible bâtiment sur sablière basse. Le mobilier archéologique, bien conservé et riche indique une attribution de l’enclos à la Tène finale, avec sans doute une première phase d’occupation plus ancienne, à la fin de la Tène moyenne. A la périphérie de l’enclos, des structures fossoyées ainsi qu’un enclos beaucoup plus modeste mais aussi de la Tène finale ont été mis au jour. A une centaine de mètre de l’enclos, une tête de talweg, à la confluence de deux rus, a permis le développement de niveaux d’argile organique dans lesquels des bois travaillés ont été retrouvés. En bordure de ces argiles, des empierrements ont été mis au jour. Ils peuvent correspondre à des aménagements de berge ou à des endiguements du cours. Les éléments céramiques trouvés dans les empierrements et la datation obtenue sur un bois travaillé donnent une fourchette chronologique comprise entre le XI et le XIVème siècle de notre ère. Il est tout de même envisageable que les niveaux inférieurs de ces argiles organiques, qui n’ont pas été explorés au cours de ce diagnostic puissent contenir des éléments plus anciens et peut-être contemporains de l’enclos gaulois.