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Auteur |
Chapon Philippe |
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Co-auteur |
Mezzoud Abdelrhani |
Auteur secondaire |
Denis Raphaël March Chrystelle Gueriel Frédéric |
Titre(s) | Exploration des limites orientales du Locus Gargarius : Bouches-du-Rhône, Gémenos, quartier chemin de Saint-Jean de Garguier : rapport de fouille |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2016 |
Collation |
3 vol. (163 p., 203 p., 336 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans, carte ; 30 cm |
Résumé |
La construction d’une maison individuelle a entrainé une fouille archéologique sur 4 000 m² au lieu dit Saint-Jean-de-Garguier à Gémenos non loin du prieuré. Le site de Locus Gargarius est connu depuis le XVIIe siècle par la découverte d’une inscription datant du règne d’Antonin le Pieux et a déjà fait l’objet de nombreuses interventions depuis une quarantaine d’années. Sur l’emprise de la fouille, un ensemble bâti occupe une surface d’environ 2 000 m² et semble correspondre à la limite est de l’agglomération antique. Il est complété par un ensemble funéraire qui vient s’établir à proximité immédiate des bâtiments. Près d’un chemin, identifié à l’extrémité nord, qui pourrait correspondre à une voie reliant Aquae Sextiae (Aix-en-Provence), à Telo Martius (Toulon), un vaste ensemble artisanal se développe à partir de l’époque Augustéenne. Il comprend au départ un chai riche d’une cinquantaine de dolia et une cuve de décantation équipée d’un escalier d’accès. Les bâtiments sont aménagés autour d’une vaste cour centrale et adoptent un plan en forme de L. Un petit ensemble thermal avec hypocauste est aménagé ensuite dans la partie nord en réutilisant certaines maçonneries antérieures. Il comprend une salle de sudation chauffée par le sol et probablement un bain tiède. Il est associé à deux bassins ou réservoirs d’eau, dont tous les éléments internes ont été spoliés et à un réseau de caniveaux qui permet l’évacuation de l’eau. Au fil du temps, des bâtiments annexes et quatre autres cuves viennent compléter le dispositif. Cependant, aucun pressoir n’a été identifié et il est pour l’instant impossible d’identifier la production (vin ou huile d’olive). A partir de la fin du IVe siècle, les fosses de dolia sont comblées et le chai réaménagé et nivelé, probablement pour l’installation de tonneaux car il est encore utilisé. Au Ve siècle la plupart des structures en creux sont comblées et de vastes fosses dépotoirs sont creusées dans une cour au centre du bâti. Le matériel céramique, en particulier, est extrêmement abondant dans ces fosses avec notamment de nombreux restes d’ossements animaux et de coquilles d’huîtres. L’ensemble semble totalement abandonné à partir du VIe au plus tard. Une aire funéraire antique a aussi été mise au jour lors de cette fouille. Elle a livré trente-six sépultures qui s’organisent en deux quartiers proches mais distincts. Les restes des défunts se répartissent en dix sept adultes, un adolescent, six enfants, et douze très jeunes défunts décédés en période périnatale ou avant deux ans. Si l’étude biologique est nécessaire pour pouvoir affiner la détermination de l’âge des plus jeunes, il apparaît déjà qu’ils sont représentés en forte proportion, d’autant que ces tombes peu profondes, contrairement à celles des adultes, ont pu être soumises à l’érosion. Il est possible que cette population n’ait pas été triée sur critère d’âge et que ces ensembles accueillent la totalité des enfants morts, y compris ceux décédés autour de la naissance. Les orientations sont homogènes, la fosse orientée nord/sud, la tête des défunt étant placée au nord. Les jeunes enfants ont plusieurs fois fait l’objet de traitements spécifiques comme le placement de leur cadavre au sein d’amphores coupées. La couverture de leur fosse sépulcrale est souvent faite de tuiles plates placées à l’horizontale. Au sein des tombes d’adultes, coexistent des sépultures à bâtières ou recouvertes d’éléments mis à plat (dalle de pierre, tuile plate). L’observation fine de la morphologie des creusements a permis d’étudier la méthode d’installation de ces couvertures (feuillure en surface, banquette ou fente latérale dans les parois de la fosse…). L’utilisation au sein de l’architecture sépulcrale d’éléments périssables, en bois notamment, est attestée et plusieurs indices permettent de documenter l’habillement ou l’enveloppement des corps. De manière répétitive en zone sud, des fosses accolées aux tombes paraissent fonctionnellement associées. L’une d’entre elle livrant des vases, il est possible d’envisager ces fosses comme accueillant du mobilier, souvent périssable, correspondant certainement à des pratiques funéraires. Le mobilier est rare et néanmoins varié (pour ce qui est déposé : oeuf, amphorette ou petite jatte, lampe à huile ; et porté : boucle de ceinture). Enfin, une occupation du bronze final et du premier âge du Fer a également été identifiée dans la partie centrale de l’emprise de fouille. un niveau d’occupation est apparu préservé sur une cinquantaine de mètres carrés, piégé dans une légère dépression du terrain. Une structure de combustion d’1,20 m de diamètre avec un vaste alandier était isolée à quelques mètres plus au sud. Les nombreux tessons retrouvés dans les différents niveaux d’utilisation font penser à un four de potier du premier âge du Fer. |
Sujet |
voirie sépulture habitat rural structure agraire tombe sous tuile hydraulique trou de poteau foyer cuve (structure) bâtiment agricole nécropole thermes four de potier foyer caniveau hypocauste dolium cour parcellaire pratique funéraire offrande offrande alimentaire verre numismatique objet métallique archéozoologie industrie osseuse physico-chimie |
Lieux |
Gémenos Bouches-du-Rhône |
Chronologie |
Bronze ancien Premier âge du fer Antiquité romaine |
Descripteur |
Pissenlit
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0142333 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F029646_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0142333/doc/17664 |
Ark de F029646_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0142333/doc/17665 |
Ark de F029646_03_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0142333/doc/17666 |