Quai Max Dormoy : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bouches-du-Rhône, Arles : rapport de fouille
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2016
Collation
1 vol. (144 p.) : ill. en coul., cartes, plans, couv. ill. ; 30 cm
Résumé
Dans le cadre du plan de réaménagement des berges du Rhône, une prescription de suivi de travaux et de fouille archéologique a été établie par le Service Régional de l’Archéologie pour le tronçon du fleuve situé en rive gauche, dans la traversée d’Arles. Cette opération archéologique s’est déroulée en trois temps, les recherches étant en effet conditionnées par l’avancée des travaux de génie et les variations du fleuve. En premier lieu, une surveillance des travaux de dragage préalables à la pose des palplanches a été réalisée. Sur une bande d’environ 4 m de large, le long du quai, les sédiments superficiels ont été extraits et n'ont livré que de rares mobiliers antiques épars. Ensuite, une reconnaissance subaquatique de l’emprise des travaux a été menée et s'est aussi révélée négative. Enfin, une opération de fouille ponctuelle, d’une trentaine de mètres carré, a eu lieu au pied d’une pile de pont en grand appareil. Cet aménagement se compose en premier lieu d’une grille de poutres constituée de madriers de sapin assemblés par de grosses chevilles de chêne vert qui repose sur des remblais apparemment rapportés dans la première moitié du IVe siècle. Posée sur cette grille, l’élévation livre ses principes de construction bien qu’elle soit incomplète altérée par l’usure hydraulique et modifiée lors des divers usages successifs affectés à cet aménagement. Caractéristiques des ponts de bateau antiques, ces vestiges présentent une datation plus récente. Trois analyses radiocarbones effectuées sur des pièces de bois fournissent des dates cohérentes entre elles. Elles les placent à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle. Cette culée pourrait ainsi correspondre non pas au pont romain, mais aux restes du pont attesté par les archives à partir du milieu du XIIe siècle, qui relie le quartier de la rive gauche à la rive droite sous le contrôle de la famille des Baux.