Condé-sur-Suippe, Aisne, RD62 : l'oppidum du Vieux Reims : rapport de fouilles
Edition
Amiens : Inrap NP, 2016
Collation
1 vol. (231 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
L’intervention menée en 2012 a concerné une surface de 1500 m² au cœur de l’oppidum de Condé-sur-Suippe, oppidum qui a, bien qu’en grande partie détruit, bénéficié d’autres interventions archéologiques dont certaines documentées. En marge de l’intervention de terrain, des études ont été menées en archives. L’étude du cadastre napoléonien fournit des pistes sérieuses, à travers l’organisation cadastrale de certaines parcelles, sur le tracé du rempart. En revanche, bien que cet oppidum figure sur la carte de Cassini sous le nom de «Vieux Reims, que Melleville parle de chartes médiévales mentionnant un oppide à Condé-sur-Suippe, sans citer ses sources, force est de constater que les documents écrits ou graphiques qui témoigneraient d’une mémoire ancienne des lieux, de l’oppidum, et son rempart n’ont a priori peu laissé dans l’organisation du paysage villageois. Par ailleurs, une esquisse de bilan a été menée sur la documentation de fouille des opérations menées dans les années 80 qui a conduit à constater qu’une grande partie de la documentation de terrain ne semble pas avoir été conservée, les rapports ne sont pas tous disponibles et l’on peut considérer comme perdue une part de l’information recueillie lors des interventions des années 80. Cette intervention a également permis de confirmer que des secteurs pouvaient être préservés bien que situés en plein cœur du site industriel de la sucrerie construite à la fin du XIXe. L’ensemble du mobilier a pu bénéficier d’études spécialisées, ce qui finalement n’avait jamais été le cas, les importants volumes de mobilier générés par les fouilles plus anciennes n’ayant été qu’en partie analysés. La surface du secteur exploré en 2012 pourrait paraitre insignifiante par rapport à l’étendue du site (- de 1% !), son étude n’en fournit pas moins un éclairage sur celui-ci au même titre que toutes les interventions qui pourraient encore y avoir lieu. Les comparaisons entre les vestiges mobiliers et immobiliers du secteur 2012 avec ceux des fouilles antérieures et plus particulièrement celle de 1987 met en lumière des activités qui semblent différentes : la métallurgie y est absente, en revanche les témoins de consommation (production ?) de sel y sont très abondants.