Laval (Mayenne), Ilot Saint-Tugal : Palais de Justice : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2004
Collation
1 vol. (141 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
L'opération de fouilles qui s'est déroulée sur l'îlot Saint-Tugal à Laval, a exhumé quelques tronçons d'une rue établie au tournant des XIVe et XVe siècles. Cette voirie a sans doute été identifiée sur les planches du cadastre napoléonien. Au nord, il en subsiste en effet quelques tronçons de part et d'autre de la rue du Jeu de Paume. Elle desservait un peu plus loin au nord-est la poterne de la Chiffolière. Au sud-ouest, la rue se poursuivait probablement en reprenant les limites orientales de la Place des Arts, jusqu’à la rue St-André. Au niveau de l'espace fouillé, la voie qui passe alors à proximité du choeur de l'église Saint-Tugal dessert également un escalier de 22 degrés qui permettait de descendre à une cave profondément excavée dans le substrat schisteux. La construction d'un nouveau choeur à chevet plat à partir de 1447 en plus de couper la rue, rend inaccessible l'escalier. La cave est alors abandonnée. Une autre à deux niveaux est ensuite construite. Une autre ainsi qu'un bâtiment doté de latrines voûtées existent sans doute déjà plus à l'est. À partir de 1485, le niveau inférieur de la cave est totalement maçonné au moment où les fondations du nouveau choeur sont engagées. Un transept qui s'appuie contre le choeur à chevet plat antérieur est édifié. Il est très probablement couronné d'un campanile. Deux moules à cloches dont un retrouvé exactement au milieu de la croisée du transept paraissent l'indiquer. Le chevet de l'église comme le suggéraient déjà les textes, n'a jamais été réalisé. Aucune fondation n'en a été retrouvée et les structures d'habitat situées sous son emprise ont montré des traces d'occupation jusqu'au début du XIXe siècle. Le transept désaffecté dans le courant du XVIIIe siècle est en grande partie démantelé au tout début du siècle suivant. Ne subsistent que les élévations sur lesquelles sont appuyés des bâtiments mitoyens. Au milieu du XIXe siècle, l'îlot est totalement transformé avec le percement de la rue des Déportés et la construction du pensionnat Sainte-Marie au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Ces bâtiments sont rasés en 2002 excepté les murs nord et ouest du croisillon nord ainsi que le mur nord du choeur commencé en1447.