Pont-Sainte-Maxence, Oise, 15 rue de Cavillé : rapport de diagnostic
Edition
Amiens : Inrap NP, 2016
Collation
1 vol. (98 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic au 15 rue de Cavillé à Pont-Sainte-Maxence est situé à la limite méridionale du cœur historique de la cité, en contrebas du versant ouest de la cuesta nommée « Montagne de Calipet ». Sa topographie suit une pente marquée orientée est/ouest malgré l’omniprésence des remblais récents qui l’ont nivelé. Les vestiges dégagés lors de l’opération archéologique témoignent d’au minimum cinq phases d’occupation, allant de la période antique jusqu’à nos jours. L’occupation gallo-romaine d’origine domestique semble relativement dense et stratifiée. De plus, elle présente un état de conservation remarquable. Elle est matérialisée par une fondation composée de blocs appareillés en calcaire, d’un tronçon de canalisation en pierre calcaire associés à des sols construits et des indices d’occupations contenant du mobilier céramique et des tegulae de la fin du Ier siècle et de la première moitié du IIe siècle de notre ère. Cet ensemble est recouvert de couches de remblaiements et de nivellements attribuables à la Période moderne. Cela reflèterait parfaitement l'état de désurbanisation que doit être la zone de servitude militaire, déclarée non aedificandi sur plusieurs centaines de mètres en avant du fossé défensif de la fortification de Pont-Sainte-Maxence du XVe jusqu’au XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle le site est occupé par trois parcelles distinctes. Les habitations se situent aux abords de la rue de Cavillé, à l’est sont implantés des jardins et des potagers. Une longue fondation appareillée orientée est-ouest a été dégagée. Ce vestige appartenant à un mur délimitant l’ancien parcellaire en est le vestige le plus probant. Cet ouvrage disparait au début des années 60, lors de l’unification des parcelles. Un peu plus tard, à la fin des années 1970, une petite dépendance aux fondations maçonnées de brique est bâtie sur l’ancienne emprise du mur. A la fin des années 90 la parcelle est remblayée et nivelée afin d’aménager le parking actuel. Cette intervention archéologique s’est montrée positive même si peu de vestiges et de mobilier archéologiques ont été découverts, à l'instar des découvertes récentes environnantes. Elle nous permet de documenter et de mieux caractériser les abords de la rue de Cavillé à la période antique et ainsi de préciser un peu plus la limite méridionale et l'organisation de l'extension du vicus gallo-romain. Enfin, elle nous apporte de nouvelles données essentielles à la compréhension de l’origine et des évolutions de la ville de Pont-Sainte-Maxence, dans un secteur crucial mais trop peu observé et connu archéologiquement.