![]() ![]() |
Auteur |
Le Gall Joseph |
---|---|
Co-auteur |
Lemée Marion |
Auteur secondaire |
Barbier-Pain Delphine Brisotto Vérane Juhel Laurent Aubry Laurent Baillieu Claire Barbeau Sandrine |
Titre(s) | Des premiers aménagements du territoire aux origines du village, La Touche, Chavagne, (Ille-et-Vilaine) : rapport de fouilles |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2016 |
Collation |
1 vol. (599 p.) : couv. ill. en coul., 559 fig. ; 30 cm |
Résumé |
Dans le cadre des travaux d’aménagement d’une ZAC sur le quartier de La Touche, au sud de l’actuel bourg de Chavagne, un important programme d’études archéologiques a été engagé depuis 2010. Les fouilles menées en 2014, sur la deuxième tranche du site, continuent de révéler le riche passé protohistorique, antique et médiéval de ce petit territoire. La configuration topographique particulière du site, localisé à la confluence du Meu et de la Vilaine, a en effet attiré, durant plusieurs millénaires, divers groupes humains. Les premières vraies structurations du territoire prennent place durant l’âge du Bronze ancien. Un vaste espace parcellaire va marquer le paysage durant plusieurs siècles et fixer quelques occupations humaines, jusqu’au début du premier âge du Fer. Un grand bâtiment d’habitation attribuable au Bronze moyen est d’abord construit en-dehors de cette parcelle. Puis, à partir de la transition entre le Bronze moyen et le Bronze final, jusqu’au début du premier âge du Fer, quelques bâtiments vont se succéder à l’intérieur de l’espace enclos. La fin du second âge du Fer voit l’émergence, en partie nord du site, d’un nouveau processus d’organisation du territoire. Une première structuration parcellaire, globalement orthonormée, est ainsi créée, peut-être en lien avec l’installation d’un domaine gaulois à proximité. Le siècle qui suit la Conquête connaît ensuite une restructuration complète du territoire, organisé autour de plusieurs axes de circulation. Deux petits établissements agricoles s’y installent et exploitent les lieux entre le milieu du Ier et le milieu du IIe siècle de notre ère. Au cours du IIe siècle de notre ère, ces fermes semblent se doter de grands bâtiments agricoles. Un nouveau processus de réaménagement parcellaire se met alors en place. Les habitats sont abandonnés mais les grands bâtiments continuent en revanche à être utilisés. La présence d’une villa, à l’emplacement du village actuel, pourrait expliquer une partie de cette réorganisation. L’Antiquité tardive et le début de l’époque mérovingienne constituent une période de transition durant laquelle l’espace étudié semble relativement déserté. Cette absence doit toutefois être relativisée par la continuité d’utilisation de certains axes de circulation et la reprise ultérieure quasi-complète du parcellaire antique. Il est dès lors vraisemblable que le terroir continue au moins à être exploité dans son état. Le site connaît ensuite une nouvelle phase de restructuration de l’espace, probablement dès la fin du VIe siècle. Elle se traduit d’abord par une réactivation générale du parcellaire antique. Dans la moitié sud du site, de nouveaux fossés, légèrement sinueux, longent les anciens tracés gallo-romains, formant des parcelles identiques aux précédentes. Ces espaces vont peu à peu accueillir diverses constructions (maisons, bâtiments agricoles, zones d’activités…), installées le long des limites parcellaires et d’un chemin secondaire. Le développement maximal des occupations se produit en majeure partie aux VIIIe-IXe siècles. De nouveaux espaces parcellaires sont créés le long du chemin principal menant au coeur supposé de l’occupation. Ce dernier est localisé au sein d’une grande parcelle attenante au bourg actuel, qui fera l’objet d’une future tranche de fouille. Parmi les parcelles identifiées, l’une d’entre elles voit le développement d’une importante résidence, aménagée autour d’une cour. La découverte d’un élément de harnachement et les possibles traces de fabrication de cotte de mailles, associées à une organisation du site relativement hiérarchisée, marquent vraisemblablement la présence d’une petite structure domaniale. Enfin, les constructions présentes au sein de l’emprise étudiée ne semblent plus occupées à partir du Xe siècle. Cet abandon s’explique probablement par un déplacement ou une concentration des occupations vers le village actuel, dont l’existence est avérée dès le début du XIe siècle. L’empreinte humaine est d’ailleurs encore prégnante sur le site : Les données palynologiques témoignent notamment, pour la fin du Xe et le début du XIe siècle, du développement d’importantes activités textiles, à travers l’aménagement d’un routoir. La fin du Moyen Âge et le début de l’époque moderne voient enfin la création de nouveaux chemins et d’une grande ellipse parcellaire, en lien avec l’implantation du manoir de La Touche. |
Sujet |
palynologie dendrochronologie habitat rural artisanat verre industrie lithique voirie ferme parcellaire enclos |
Lieux |
Chavagne (Ille-et-Vilaine) Ille-et-Vilaine |
Chronologie |
Néolithique Age du bronze Age du fer Antiquité romaine Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143865 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F024971_TR02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143865/doc/21157 |