Auteur |
Augry Stéphane |
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Auteur secondaire |
Coffineau Emmanuelle Deloze Valérie Dumas Marc Leclercq Erwan |
Titre(s) | Le Mans (Sarthe), Les Jardins de la Cathédrale 2 : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2016 |
Collation |
1 vol. (128 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
Cette nouvelle campagne de diagnostic dans les jardins de la cathédrale Saint-Julien fait suite à la fouille réalisée au premier trimestre 2016. Trois sondages profonds en paliers ont pu être effectués et deux tranchées de faibles profondeurs complètent les informations récoltées. Ces dernières ont notamment permis la découverte d’un court tronçon de courtine de l’enceinte romaine dans un bon état de conservation. L’ensemble des sondages profonds témoigne d’une épaisseur stratigraphique conséquente. Le substrat n’a pas pu être atteint. La partie supérieure de la séquence stratigraphique correspond probablement à la base du remblaiement du talus fouillé début 2016. Le reste de la stratigraphie présente quelques niveaux de circulation, interprétés comme des niveaux de chantier. Certains sont à rattacher au chantier de construction du chevet gothique (datés de la première moitié du 13e siècle). Pour les niveaux les plus profonds les remblais sont à la fois massifs et stratifiés. Il n’a pas été possible de déterminer s’ils correspondent soit à une vaste plate-forme mise en place pour le chantier de construction de la cathédrale soit aux comblements de grands fossés défensifs. L’hypothèse privilégiée pour l’instant associe les séquences rencontrées à des comblements de fossés médiévaux (12-13e siècle) associés au mur du castrum. Le mobilier archéologique récolté est rare et souvent remanié, il n’en reste pas moins déterminant pour la compréhension de l’évolution de la topographie historique. La masse de remblai livre effectivement du mobilier antique en position secondaire mais aussi des ensembles du 9-11e siècle jusqu’à maintenant absents des niveaux fouillés. Les deux murs de courtine, construits au milieu du 14e siècle, présentent des aspects bien distincts l’un de l’autre, comme cela avait été observé pour la partie supérieure conservée. Le mur sud apparaît plus soigné, au moins dans l’usage des matériaux. Les deux murs fonctionnent, en évidence comme des murs terrasses, ce qui signifie qu’une partie du talus “d’artillerie” fait partie intégrante du système défensif dès sa conception. Un négatif de poutre de bois, installée en tirant et intégrée dans la maçonnerie a été mis au jour à la base de la fondation du mur sud. Le mur à l’est présente une configuration plus classique. Un mur, accolé à la tour romaine, interprété comme appartenant à la nouvelle salle capitulaire construite au 15e siècle a été dégagé partiellement jusqu’à sa base. Comme observé lors de la fouille, il présente un certain nombre de pierres de remploi. Il repose sur une fondation arasée dont il n’a pas été possible de déterminer la fonction. La datation proposée repose sur des rares tessons attribués au Moyen Âge. Des éléments anciens de gestion des eaux pluviales de la cathédrale ont également été découverts (puits et canalisations). Des observations ont pu être conduites sur le parement de la cathédrale qui est dans son état d’origine et présente une grande homogénéité. Les imposants ressauts de fondation d’un contrefort et du mur de la chapelle axiale ont pu être étudiés en fond de sondage. Des niveaux de chantiers sont associés à ces maçonneries. Une datation radiocarbone a été effectuée sur un charbon issu d’un niveau de chaux accolé au contrefort. La fourchette proposée est cohérente, elle fixe un terminus post quem en 1220. Ainsi cela conforte les hypothèses de commencement des travaux peu de temps après l’autorisation de Philippe-Auguste en 1217. Le bilan de l’opération confirme le fort potentiel archéologique du secteur. Une partie des niveaux d’occupation, dont les niveaux antiques, ont probablement été détruits. On s’interroge sur la configuration du relief primitif et sur l’impact qu’ont pu avoir les différents aménagements anthropiques même si le cadre restreint de l'évaluation permet juste de les antrapercevoir. |
Sujet |
édifice religieux cathédrale enceinte courtine voirie urbanisme maçonnerie fossé remblai puits canalisation chaux radiocarbone céramique gallo-romaine céramique médiévale terre cuite architecturale carreau de pavement élément architectural objet métallique scories torchis ardoise faune enduit peint vitrail |
Lieux |
Le Mans |
Chronologie |
Empire romain Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
castrum
fosse à chaux mur terrasse talus |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143907 |
Ark status | URL Ark actif |