Vénissieux (Rhône), Aménagement du site du Puisoz : rapport de fouilles
Edition
Bron : Inrap RAA, 2016
Collation
1 vol. (352 p.) : ill. en coul., cartes, plans (147 fig.) ; 30 cm
Autre oeuvre en liaison
Vénissieux (Rhône), aménagement du site du Puisoz - rapport de diagnostic - Segain Ellébore - Inrap RAA - 2014
Résumé
L’opération de fouille archéologique préventive s’est déroulée sur une parcelle vierge de constructions de plus de 20 ha, dans le cadre de la création, au lieu dit « Site du Puisoz », d’une zone d’aménagement (activités commerciales et tertiaires). La prescription de fouille porte sur une partie du terrain concerné par le projet, soit une emprise de 7371 m², qui se présente comme deux bandes formant un coude, qui représentent une longueur de 300 m et dont la largeur est de 20 m. Un grand fossé qui avait été mis en évidence lors de la phase de diagnostic a été étudié. Cette structure fait partie intégrante d’un système militaire et défensif mis en place autour de Lyon à la fin du XIXe s. Il est comblé à la fin du premier quart du XXe s. suite au projet de réalisation du boulevard périphérique de la ville. Au nord-est, une partie du comblement a été réalisée à l’aide de déchets divers. Ce secteur, sur une superficie de 400 m2 environ, correspond à une zone de rejet collective de type décharge publique avec, d’une part des déchets domestiques et, d’autre part des rejets industriels issus de verreries. Le mobilier domestique du dépotoir présente exclusivement des céramiques, du verre, des coquilles d’huîtres ou autres coquillages auxquels viennent se rajouter en moindre importance de la vaisselle émaillée et de rarissimes objets métalliques. Il témoigne d’un tri sélectif des déchets appliqué à cette structure, sans doute en lien avec les méthodes mises en œuvre à la fin du XIXe s. à Lyon. Tout ce mobilier est rejeté et entassé sur près de 4 m d’épaisseur, sans (presque) aucune trace de matière organique ou de sédiment. Un échantillon représentatif a été prélevé, soit plus de 30 000 restes de céramiques et plus de 3000 restes d’objets en verre qui en constituent la majorité. La chronologie des éléments découverts est comprise entre les trente dernières années du XIXe siècle et les vingt-cinq premières années du XXe s. Cet ensemble, sans précédent dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, constitue un référentiel significatif pour la connaissance de la culture matérielle régionale en pleine période contemporaine et complète le répertoire mis en place précédemment pour la période moderne. La variété des produits tant régionaux que d’importation, et les divers emballages découverts illustrent de très nombreux aspects commerciaux, artistiques et économiques.