Auteur |
Bouchet Marie |
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Auteur secondaire |
Chevillot Pascale Colonge David Mourre Vincent Bonnaud Serge Guerre Josselyne Pellé Richard |
Titre(s) | La Lone et Doulouzargues : tranche 1, la Lone : Occitanie, Gard, Codognan : rapport de diagnostic |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2016 |
Collation |
1 vol. (269 p.) : ill. en coul., cartes, plans, couv. ill. ; 30 cm |
Résumé |
L’emprise de ce diagnostic est positionnée dans un secteur de basse plaine correspondant au dernier palier de la terrasse rhodanienne dite « des Bouillens ». Ce palier est bordé à l’est par le Vistre et à l’ouest par le Vidourle. La Lone, un affluent du Vistre, longe actuellement la limite orientale du secteur concerné par l’aménagement. C’est donc dans une zone d’interfluve et un bassin d’inondation que les sondages ont été réalisés. Le périmètre étudié s’est avéré être un secteur attractif pour l’Homme. Il a été mis au jour 164 aménagements, liés à des occupations du Paléolithique, du Néolithique, de l’âge du Bronze, de l’âge du Fer et de l’Antiquité. Les vestiges sont répartis sur toute l’emprise mais une forte densité est conservée à l’est, dans la zone déprimée formée par le bassin de la Lone. A l’exception des vestiges préhistoriques, la majorité des aménagements est visible directement sous l’horizon de labour. De plus, un secteur très encaissé, situé à l’extrémité sud-est de l’emprise est particulièrement bien conservé. Il comporte une stratigraphie importante avec trois occupations qui se superposent. Dans la zone d’interfluve, le toit des formations pléistocènes a été systématiquement enlevé au moyen de passes mécaniques fines. Cette mise en oeuvre a permis la découverte d’objets lithiques du Paléolithiques moyen. D’autres pièces ont également été découvertes en position remaniée, dans le bassin de la Lone. Ces vestiges correspondent à de petits sites à activités particulières et témoignent de la proximité d’une occupation plus importante. Durant le Néolithique moyen 1, le secteur du bassin de la Lone est marqué par une pause des dynamiques d’engorgement et le développement d’une pédogenèse. Les hommes investissent ce secteur. Les vestiges correspondent à des horizons imprégnés de mobilier et des fosses. Ils traduisent la proximité d’un habitat. Également, deux sépultures à inhumation sont potentiellement rattachées à cette période. Durant l’âge du Bronze ancien, deux petits pôles d’habitation sont installés sur la partie surélevée de la zone d’interfluve. Ils sont espacés de 140 m. Les vestiges correspondent à des fosses dont les fonctions sont très différentes. L’une d’entre-elles livre notamment un important lot de céramique. Durant l’âge du Fer le secteur est plus densément occupé. Les vestiges, qui datent probablement de la première moitié du Ve s. av. J.-C. , ont été observés dans les formations superficielles venant combler le bassin de la Lone et également sur ses marges. Deux ensembles se distinguent : à l’extrémité nord-est de l’emprise, une grande excavation a été installée à l’emplacement d’un paléochenal de la Lone et correspond sans doute à une fosse d’extraction de graviers; à l’extrémité sud-est de l’emprise, un enclos et des fosses coalescentes destinées à l’extraction de matériau pour la construction en terre sont présentes. Ces vestiges évoquent la présence d’un habitat qui se développe vers le sud. Pendant toute l’Antiquité, soit du IIe siècle av. J.-C. jusqu’au Ve ap. J.-C., l’ensemble du secteur est occupé par les hommes. Le diagnostic a permis l’observation de trois anciennes voies qui marquent un carrefour dans la partie sud-est de l’emprise. Un axe majeur est orienté nord-ouest/sud-est. Sur celui-ci viennent se greffer une voie venant du nord-ouest, vraisemblablement depuis un ensemble de bâtiments et une voie venant du nord-est où, dans des parcelles attenantes à l’emprise, un autre établissement et une source sont connus. Deux de ces voies sont utilisées au début de l’Antiquité (IIe-Ier av. J.-C.). Plusieurs phases de fonctionnement ont été observées. Les vestiges funéraires fréquemment présents dans ce type de configuration ne sont représentés que par une sépulture à incinération dont la datation n’est pas précisée. Une importante structuration parcellaire est calée sur ces axes viaires. Il est intéressant de remarquer que le parcellaire actuel est directement hérité de la structuration antique. Ces fossés marquent une mise en culture des terres. Plusieurs réseaux de plantations ont été découverts lors du diagnostic. Un vignoble antique est attesté dans la partie nord orientale de l’emprise. Enfin, un établissement rural du Haut-Empire apparait en lien direct avec le carrefour de voies. Situé à l’ouest du carrefour, l’établissement comporte au moins deux bâtiments et une série d’aménagements dont certains évoquent une activité d’extraction de matériau et de meunerie. L’implantation de cet établissement à proximité du carrefour de voies illustre peut-être son implication dans le transport de marchandises ou l’accueil de voyageurs. |
Sujet |
géomorphologie industrie lithique voirie voie romaine habitat rural structure agraire sépulture faisselle puits parcellaire enclos site d'extraction viticulture incinération édifice meule |
Lieux |
Codognan |
Chronologie |
Paléolithique moyen Néolithique moyen Bronze ancien Deuxième âge du fer Antiquité romaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0145410 |
Ark status | URL Ark actif |