Mareuil-sur-Lay-Dissais (Vendée), Eglise Saint-Sauveur : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2017
Collation
1 vol. (111 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
Le projet de restauration de l’église Saint-Sauveur à Mareuil-sur-Lay-Dissais (Vendée), touchant en partie le sous-sol, a entraîné la réalisation d’un diagnostic archéologique. L’opération, effectuée sur le terrain entre novembre 2016, a confirmé l’existence d’un site du Moyen Age. Il est matérialisé par une nécropole antérieure à l’église romane dont les fondations coupent quelques tombes. Les XIe – XIIe siècles voient l’édification de l’église – une nef unique précédée par un narthex plus étroit, s’ouvrant sur un transept saillant donnant sur un chevet dominée par une abside flanquée de deux absidioles ouvertes sur les bras du transept. Si les chapiteaux encore en place dans le narthex marquent le XIe siècle et induisent deux phases de construction à l’époque romane – narthex puis nef, transept et chevet -, l’hypothèse d’une phase unique de construction suivie de reprises architecturales, n’est pas à écarter. Un cimetière, avec des tombes en caisson et en fosses recouvertes de couvercles de dalles, accompagne les temps médiévaux de l’église. Cette dernière subit des réfections suites aux Guerres de Cent ans, de Religion, ainsi que la Révolution Française. La toiture et la charpente en sont les principales victimes, ainsi que le sommet des murs de la nef et l’étage du narthex. Le cimetière est toujours en activité, mais il n’est illustré que par quelques tombes arasées. En effet, pour pallier les dégâts liés à l’humidité dans le bâtiment, la partie supérieure du cimetière a été terrassée au cours du XIXe siècle. Les interventions les plus marquantes sur l’église sont à mettre à l’actif des restaurations du XIXe siècle, avec la construction d’un portail néo-roman, une réinterprétation de l’élévation extérieur du chevet, et la construction d’un lourd clocher à la croisée du transept. Le site présente une bonne conservation des vestiges archéologiques – fondations, remblais, sols, sépultures - en ce qui concerne la période médiévale. Il en est de même pour le bâti, à condition de s’affranchir des reprises et restaurations récentes, et essentiellement des enduits qui masquent l’histoire de l’évolution architecturale de l’église.