Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bouches-du-Rhône, Marseille, boulevard de la Corderie : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2016
Collation
1 vol. (69 p.) : ill. en coul., cartes, plans, couv. ill. ; 30 cm
Résumé
Ce diagnostic a livré des traces d’exploitation de carrière a priori antiques ainsi que des éléments de bâti moderne ou contemporain. Ainsi deux sols de carrière, associés à des fronts de taille et à des tranchées d’extraction ont été mis au jour dans les parties hautes et basses de l’emprise, correspondant sans doute au même affleurement rocheux incisé par un ou plusieurs paléovallons. Il s’agit du fameux calcaire stampien de Saint-Victor, blanc et tendre, déjà identifié plus au nord dans le secteur de l’abbaye (traces de carrière hellénistique) ou du bassin de Carénage. A partir de l’observation des traces d’extraction, il semble que l’exploitation mise au jour boulevard de la Corderie date plutôt de la période romaine. De plus, l’une des tranchées a livré un comblement du sol de carrière avec des déchets de taille auquel est mêlé un mobilier céramique datant des IIe – IIIe siècles. La mise au jour de ces traces d’exploitation de calcaire est inédite dans ce secteur au sud-est des fouilles anciennes de l’abbaye Saint-Victor. Les anciens fronts de taille ont manifestement été réutilisés aux périodes postérieures, notamment lors de la construction des bâtiments des « Frères des Ecoles Chrétiennes » longeant le boulevard de la Corderie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ces bâtiments, qui se verront reconvertis en caserne, seront agrémentés aux XIXe et XXe siècles de constructions annexes dont les fondations ont été retrouvées lors du diagnostic archéologique.