ZAC les Touches,Tranche 2, Pacé, (Ille-et-Vilaine) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2017
Collation
1 vol. (73 p.) : 34 fig. ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic réalisé à Pacé s’inscrit dans le projet de la Zac des Touches, où plusieurs interventions de diagnostic et de fouille se sont déroulées depuis 2006. La première tranche du diagnostic, qui a concerné une surface de 60 hectares, a permis de mettre en évidence une occupation continue du territoire du Néolithique à l’époque moderne. Au total, ce sont six occupations distinctes, datées entre le premier âge du Fer et l’Antiquité qui ont été découvertes, ainsi que plusieurs trames parcellaires se succédant entre le 1er siècle avant notre ère et le 2e siècle de notre ère. La deuxième tranche du diagnostic qui nous concerne ici a été menée sur une surface de 5,7 hectares. Elle a permis de mettre en évidence un septième ensemble daté de la fin de l’âge du Fer et du début de l’Antiquité. Localisé au sud-ouest de l’emprise du diagnostic, sur un léger replat à une altitude comprise entre 64 et 65 m NGF, l’occupation se caractérise par un enclos circulaire délimitant une zone où se concentrent quelques fosses et trous de poteau. Un puits a également été identifié. A l’est de l’enclos, plusieurs fossés structurent l’espace périphérique, délimitant des parcelles et un probable chemin. Ces derniers ont pu pour partie être rattachés au parcellaire du Haut-Empire mis en évidence sur la première tranche du diagnostic. Deux fours ont également été identifiés en extérieur et à l’est de l’enclos, en relation avec les fossés de parcellaire. Le coeur du site n’a pas été abordé car il se situe hors emprise à l’ouest, à proximité de la ferme actuelle des Teillais. Les structures liées à cette occupation sont dans l’ensemble très arasées. Ce mauvais état de conservation est lié d’une part à l’érosion naturelle et d’autre part à la configuration du terrain naturel, qui implique un décapage jusqu’au substrat sain pour voir apparaître les structures. Le mobilier céramique évoque une occupation longue du secteur ; les éléments les plus anciens (les plus nombreux) indiquent la Tène finale, voire la Tène moyenne (3e/2e siècle avant notre ère), et l’élément le plus récent correspond à un vase à visage dont la datation pourrait se situer entre le 2e et le 3e siècle de notre ère. Au vu de la longue période documentée par le mobilier céramique, près de six siècles, il est évident que de nombreux remaniements ont affecté la vie du site et que toutes les structures découvertes n’ont pas fonctionnées de manière synchrone. A l’issue du diagnostic, le phasage du site reste à préciser. Si la majorité du mobilier datant récolté s’apparente à la fin de l’âge du Fer, il est possible au vu de l’état de conservation du site, que les traces des dernières phases d’occupation soient sous représentées. En effet, l’état d’arasement du site nous prive sans doute de la plupart des derniers niveaux d’occupation et des vestiges mobiliers qu’ils renfermaient.