Romans-sur-Isère (Drôme), Loubat : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2017
Collation
1 vol. (166 p.) : ill. en coul., cartes, plans (39 fig.), couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Réalisée en mai 2017 sur une surface de 1,6 ha, l’opération de Romans, Loubat a porté sur le projet de construction d’une unité de méthanisation. Les traces d’occupation les plus anciennes repérées au cours des travaux de terrain, remontent au début de l’âge du Fer et concernent deux structures en creux de belles dimensions. La fouille de l’une d’entre elle a permis de récolter de la céramique en quantité, qui évoque dans sa globalité, la seconde moitié du VIIe s. av. J.-C.
Cet ensemble est d’autant plus remarquable que sa chronologie, rarement rencontrée entre Lyon et Valence, en fait un jalon particulièrement important pour permettre de saisir avec précision les formes céramiques produites dans cette région. L’examen du mobilier permet d’ores et déjà, de constater que le site se place dans une ambiance septentrionale (faciès proche de l’est-lyonnais), bien que des éléments rappellent le vaisselier de Drôme provençale, proche du «suspendien » languedocien. Les occupations médiévales établies sur un remblai d’assainissement ou d’exhaussement, couvrent une surface minimale de 4500 m². La carte de distribution des vestiges dévoile la présence de deux principaux ensembles, qui se développent de part et d’autre d’une zone de prélèvement de sédiment. Les murs mis en évidence sur le site se définissent par le caractère massif de leurs fondations. La question de l’élévation reste bien évidement ouverte, mais la présence d’une argile exogène, présente à la fois dans et sur les murs, permet de les imaginer en matériaux périssables. Les nombreuses fosses découvertes sur les deux zones, ne livrent que peu d’éléments permettant de les identifier. Des pistes ont bien été proposées pour quelques-unes d’entre elles (structure de maintien, fond de cabane…), mais les caractéristiques de la plupart ne permettent pas d’aller plus loin que leur simple signalement. Si aucun four n’a clairement été identifié à l’occasion des travaux, la quantité considérable de céramique (4095 fragments) et la présence de ratés de cuisson, permettent d’envisager avec vraisemblance, la proximité de structures artisanales que le maillage de nos tranchées n’aurait pas permis de détecter. Ce mobilier, suffisamment abondant pour être daté de manière précise, offre des formes et des décors qui le rapprochent des productions du Moyen Âge central (Xe et XIe s.).