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Auteur |
Breton David |
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Auteur secondaire |
Barbier-Pain Delphine Beugnet Laurent Biard Miguel |
Titre(s) | ZA du Pucheuil, Saint-Saëns, (Seine-Maritime) : rapport de fouille |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2017 |
Collation |
1 vol. (257 p.) : 163 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm + 1 plan |
Autre oeuvre en liaison |
[Archives] ZA du Pucheuil, Saint-Saëns, (Seine-Maritime) - rapport de fouille - Breton David - Inrap GO - 2017
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Résumé |
Le projet de création d’une ZAC sur la commune de Saint-Saëns a motivé un arrêté de prescription sur deux occupations que le diagnostic avait mis au jour. Le site de la « Plaine du Pucheuil » concerne donc un petit ensemble lithique attribuable au Paléolithique moyen et une occupation structurée datée du second Âge du Fer et du début de l’Antiquité. Grâce à un sondage profond, l’étude de la séquence géologique nous a conduits à infirmer la possibilité de pièces du Paléolithique moyen in situ à cet endroit. Ces éléments rapportés sont probablement piégés par une ondulation du terrain, conservant ainsi archéologiquement les silex taillés en place mais hors de leur contexte géologique. Les découvertes de ce type sont fréquentes à proximité du site du « Pucheuil » situé à seulement 400 m à l’est et fouillé par Anne DELAGNES et Anne ROPARS en 1996 (DAF n°56, Le Paléolithique moyen en Pays de Caux). La surface décapée montre tout d’abord deux systèmes parcellaires différents et incomplets. Le premier est constitué de fossés sinueux peu profonds et semble former un vague enclos trapézoïdal (?). Il regroupe quelques bâtiments sur poteaux plantés ainsi que des fosses qui ont livré un mobilier céramique peu conséquent et attribué à La Tène moyenne/La Tène finale. S’appuyant partiellement sur le parcellaire existant, le second enclos a une trame orthogonale. Il circonscrit de nombreux bâtiments sur poteaux plantés, fixés le long de l’enceinte nord. L’abondance de creusements dans cet environnement bâti semble révéler une activité certes indéfinie mais bien présente dans ce secteur. Des partitions (alignements de poteaux parallèles aux fossés de l’enclos ou fossés divergents) paraissent diviser l’espace interne : zones d’activités domestiques et zones de pacage. Le corpus céramique retrouvé principalement dans les fosses et dans une moindre mesure dans le fossé d’enclos reste relativement modeste. Néanmoins, ce mobilier atteste d’une occupation de la fin du second Age du Fer et du début de l’époque augustéenne. Caractérisant les deux phases d’occupation du site, de très nombreux fragments de poudingue ont été retrouvés au cours du décapage mais aussi dans le comblement de certaines structures. Certains présentent des stigmates d’utilisation ou de façonnage (zones polie, bouchardée et/ou percée) mais aussi de fracture, survenue avant le stade final de la chaîne opératoire, confirmant leur réalisation in situ. On note néanmoins un nombre restreint d’individus, non compatible avec un atelier de fabrication. Ces vestiges sont nettement plus présents sur la zone sud, attribuée à la phase plus ancienne de l’occupation enclose. Cependant, l’absence de molette (associée aux meules à mouvement de va-et-vient, caractéristique de La Tène moyenne) envisage une production centrée vers la fin de la période laténienne. On connaît la place importante de la meule au sein de l’habitat, au même titre que le foyer. La concentration anarchique de poteaux localisée à proximité de l’habitat, peut prétendre à l’implantation de petits greniers mais aussi à de simples aménagements liés à différentes activités. Un petit secteur funéraire d’une douzaine d’incinérations a également été découvert au sein de cette petite unité agro-pastorale. Celles-ci ont presque toutes livré un dépôt multiple constitué d’au moins deux vases associés dans la moitié des cas à un mobilier métallique, essentiellement des fibules en fer. Une se démarque par son armement (épée ployée dans son fourreau avec son système d’attache et un fer de lance). Quelques urnes cinéraires sont isolées et réparties le long et sur un fossé laténien. Ces sépultures sont datées de la fin de La Tène moyenne à la fin de La Tène finale. La plus récente, dans le comblement du fossé, évoque les premières décennies de notre ère. Aucune organisation spatiale ou chronologique ne se remarque dans l’implantation des tombes ; la zone funéraire ne semble pas non plus délimitée par une structure en creux (ce qui n’exclue pas pour autant une limite légère ou de surface). En conclusion, outre un unique fossé de La Tène ancienne, le site de la Plaine du Pucheuil met en évidence une occupation de type enclos agricole (habitât, bâtiments et ateliers domestiques, fosses dépotoir, funéraire…) qui se met en place dès La Tène C2/D1 et dont l’organisation spatiale évolue à la fin de La Tène finale / début de notre ère. Le parcellaire précédent semble être remanié en partie avec de nouvelles attributions fonctionnelles mais de nouveaux aménagements se mettent également en place (création de parcelles, cloisonnement interne…). La présence de mobilier antique atteste d’une occupation qui perdure jusqu’aux II-IIIème siècles ap. J.-C. (malgré un hiatus dans la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C.). |
Sujet |
fibule parcellaire enclos urne sépulture industrie lithique anthropologie ossement objet métallique outil scories tuile |
Lieux |
Saint-Saëns Seine-Maritime |
Chronologie |
Paléolithique moyen La Tène Antiquité romaine ép médiévale Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0148270 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de DB17017501_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0148270/doc/25679 |