Saverne "Collège Poincaré", 17 rue Poincaré : rapport de diagnostic
Edition
Dijon : Inrap GES, 2003
Collation
1 vol. (38 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Notes
Verso des feuillets blanc
Résumé
La cote altimétrique exacte du substrat étant atteinte, elle a permis de définir la première phase et de repérer un niveau romain du IIe siècle. Ce dernier consiste en une fosse (ou fossé) de la deuxième moitié du IIe siècle. Un habitat proche devait exister, cependant il n'est pas possible d'apprécier la densité de l'occupation. L'altitude très basse à laquelle la fosse a été rencontrée est identique à celle qui est mentionnée pour les urnes funéraires de la nécropole de la rue Poincaré. Ces vestiges ont comme point commun d'être chronologiquement antérieurs à l'enceinte. Aucune sépulture à incinération n'était présente dans les sondages. Une épaisse couche de galets a été observée dans les sondages 1 et 2. Une chose est certaine : elle couvre le niveau du IIe siècle. L'importance de l'épandage (plus de 20 m) ne correspond pas aux indications de J.-J. Ring pour lequel la via sagularis ne dépassait pas 6,50 m de largeur. La distance la séparant de la fortification (12 m à l'école maternelle du Centre) ne peut correspondre. Peut-on imaginer qu'une vaste zone ait été gravillonnée, pour devenir, comme l'évoque G. Lévy-Mertz, un glacis de fortification, celui-ci étant établi en bordure de voie consulaire au milieu du IIIe siècle ? En effet, des remblais romains très épais ont été signalés dans le sondage C, à l'angle de la Grand'Rue et de la rue des Murs, comme au nord de la ville derrière l'école de garçons et de filles. Une deuxième question essentielle est la localisation exacte de l'enceinte (ou des enceintes). Alors que les plans anciens la projetaient dans ce secteur, aucune perturbation du terrain ne vient signaler sa proximité immédiate. L'épaisseur conséquente du mur (plus de 3,50 m) a dû entraîner des terrassements importants qui ne sont pas visibles ici. Nous ferons nôtres les interrogations de G. Lévy-Mertz pour lequel il n'est pas certain que l'ouvrage du milieu du IIIe siècle se superpose, dans cette partie de la ville, à l'enceinte du IVe siècle.