Vermand (Aisne), allée du Jeu de Paume "Les Vignes", Abbaye de Vermand : rapport de fouilles
Edition
Amiens : Inrap NP, 2007
Collation
1 vol. (27 p.-20-[3] p. de pl.) : ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille réalisée à Vermand, allée du Jeu de Paume, fait suite au diagnostic mené en août 2002 dans le cadre d'une construction immobilière individuelle en sous-sol. Ce dernier portait sur une parcelle de 900 m2 localisée à l'emplacement de la seconde abbaye de Vermand, dénommé abbaye royale de Notre-Dame de l'ordre de Prémontré. Occupé dès le 18 novembre 1207, ce bâtiment ecclésiastique fut vendu puis détruit dans les années 1795. Aujourd'hui, il ne reste aucun vestige aérien de l'édifice religieux ; seules subsistent quelques caves. Cependant, les études documentaires de Jacques Coquelle, historien local, ont permis de restituer le plan du dernier réaménagement de l'abbaye entrepris vers 1735. Au terme du diagnostic, les éléments archéologiques mettaient en évidence, dans la partie méridionale de l'emprise, un établissement pérenne du tout début du XIIIe siècle auquel lui était associé plusieurs phases de construction en dur, vestiges de l'abbaye et plus particulièrement la partie résidentielle de l'abbé. Les sondages réalisés dans la partie septentrionale avaient révélé une séquence stratigraphique alternant couches de craie et couches de remblais sans vestiges bâtis. D'après les plans de Jacques Coquelle, nous nous situions dans les jardins de l'abbaye. Suivant l'avis consultatif de la CIRA et dans un souci d'arbitrage entre l'intérêt scientifique et l'intérêt privé, une solution technique fut retenue par le SRA de Picardie. Le pavillon a été décalé dans la partie septentrionale de l'emprise, vierge de vestiges bâtis, et une fouille exhaustive sur l'emprise de la construction prescrite. La séquence stratigraphique était principalement constituée de couches de craie et de niveaux de limon argileux verdâtre à gris couvrant une période chronologique allant de la fin du XVe siècle jusqu'au XVIIe siècle. Afin d'optimiser la fouille, un petit décapage superficiel a été réalisé sur le flanc méridional du décapage afin de dégager les éléments bâtis de l'abbaye repérés en diagnostic. Cette opération a permis de raccrocher les strates fouillées au bâti, assurant une meilleure exploitation des premières données fiables, recueillies durant cette intervention archéologique.