Les Prés Biard, Erquy, (Côtes d'Armor) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2018
Collation
1 vol. (84 p.) : 39 fig. ; 30 cm
Résumé
Suite à un projet d’aménagement d’un EHPAD sur la commune d’Erquy, rue des Prés Biard, le Service Régional de l’archéologie a émis un arrêté de prescription de diagnostic archéologique. Les parcelles concernées par l’emprise du projet ont déjà fait l’objet d’une prospection pédestre lors de laquelle des indices de site antique ont été découverts. Des fragments de terre cuite ainsi que des pierres de construction pouvaient laisser présager la présence d’un domaine agricole de type villa sur le lieu même ou à proximité. De plus, les vestiges d’un bâtiment antique de type résidentiel ou thermal ont été mis au jour dans les années soixante (site du Pussoué) à environ 250 m plus au sud. Tous ces éléments ont renforcé l’intérêt d’une telle étude. Deux ensembles archéologiques ont été identifiés. Un premier se situe en bas de pente d’un versant où deux tombes de l’âge du Bronze ont été découvertes. La première est à chambre mégalithique ou "dolmen simple" de l'âge du Bronze ancien, voire du Campaniforme. La deuxième pourrait davantage se rapprocher des caveaux en "pierre sèche" du Bronze moyen. Dans le cadre de cette étude qui s’est voulue la moins invasive possible, la première tombe a totalement été dégagée mais ne permet pas d’établir un diagnostic sur l’épaisseur conservée de la chambre funéraire. La seconde décapée sur une seule moitié a mis en évidence la présence du tertre arasé. Le second ensemble situé sur le plateau au sud comprend une concentration de vestiges en creux conséquente. L’absence de mobilier faisant défaut, des comparaisons avec des structures similaires ont permis d’émettre l’hypothèse de la présence de bâtiments agricoles antiques pouvant correspondre à la pars rustica d’une villa. Un fossé d’enclos pourrait correspondre à la partition entre les deux entités, espace résidentiel au sud et espace agricole au nord. Cette hypothèse est renforcée par la présence d’un remblai de destruction renfermant des fragments de terre cuite très diverses dont des fragments de pilette d’hypocauste et des pierres de construction qui vient sceller le tout. Il est possible que parmi les structures conservées certaines soient plus tardives pouvant correspondre au démantèlement des bâtiments et/ou à une occupation tardive des lieux. Le lien avec le site découvert plus au sud (site du Pussoué) n’est pas clairement établi, toutefois leur contemporanéité n’est pas à exclure.