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Auteur |
Parent Daniel |
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Co-auteur |
Horry Alban |
Titre(s) | Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), 16 rue Chamarlenc et 9 rue Philibert : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap ARA, 2018 |
Collation |
1 vol. (93 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul., fig. ; 30 cm |
Notes |
Etude de bâti. |
Résumé |
Cette intervention se déroule dans la partie basse de la ville, mais intra-muros. L'ensemble étudié se compose de 2 bâtiments, correspondant à 2 parcelles distinctes, séparés par une cour. Côté rue Chamarlenc, l'immeuble d'une surface au sol d'environ 60 m2, comporte 4 étages et un grenier au-dessus du rez-de-chaussée et de la cave. Celui du côté rue Philibert, plus petit de moitié de surface, ne comporte que 3 étages sur rez-de-chaussée. Chaque façade comporte un millésime : 1689 pour Chamarlenc et 173(8? partiellement effacé) pour Philibert. Dans le 1er cas, elle est construite en maçonnerie simple réglée en pierres de taille (matériau : brèches volcaniques). Au rez-de-chaussée, 2 larges ouvertures sont couvertes par des arcs en tas de charge, au-dessus desquels sont placés 2 sculptures de têtes grotesques en macaron, évoquant des satyres munis de cornes : les « cornards ». Dénomination est considérée renvoyer aux cornes de cocu, et en tout cas corresponde à une confrérie de « bons vivants », comme l'indique la devise associées (« voies le cornard rian» et « a que les cornes von bien sur un fron comme le mien »). Cette façade est insérée entre les murs latéraux sans liaison avec ces derniers à aucun étage : ceux-ci « passent » derrière les extrémités de la façade côté intérieur et à l'extérieur les têtes des murs latéraux apparaissent indépendantes sans continuité avec le parement de façade bien qu'ils utilisent le même matériau. Le bâtiment Philibert est d'une occupation plus simple avec une façade en blocage de petits moellons recouvert d'un crépi. Le mode de liaison entre celle-ci et les latéraux est moins systématique que pour l'autre bâtiment, mais on note tout de même un schéma dans lequel l'extrémité nord vient en appui contre le latéral nord, alors que le côté sud est lié sur moins 2 niveaux. On retrouve la même configuration pour la façade sur cour. Il apparaît donc que le bâtiment a été bâti de façon relativement homogène pour toute sa partie sud, mais en appui sur le mur nord préexistant. Ce dernier conserve d'ailleurs les éléments d'architecture antérieurs à l'ensemble étudié ici : une ouverture dont sont conservés les 2 piédroits haut de 2 m et décorés de chanfrein sur congé. Des pans de maçonnerie réglée en pierres de taille évoquent également des constructions plus anciennes. Ils appartiennent probablement à une construction qui était mitoyenne au nord, s'ouvrait et dont toute trace, hormis quelques arrachements en face nord, a disparu avec le percement moderne d'une rue à cet endroit. Au niveau de la cour, une autre fenêtre, de facture plus moderne (XVIIIe s.?) dans ce mur, et 2 autres ouvertures condamnées dans la façade du bâtiment Chamarlenc, montrent également un déplacement de cette limite, qui semble avoir rétréci (ou coupé) l'extension de la parcelle de ce côté au nord. Au sud, 2 indices concordants semblent également indiquer un déplacement semblable. On peut relever que la présence d'un lot important de céramiques destinées pour l'essentiel à l'alimentation est peut-être liée aux repas collectifs de la «Confrérie des Cornards ». Ce lot, retrouvé dans le sondage de la cour et daté du XVIIe s. pourrait également indiquer une forme de remodelage de cet espace puisqu'il est doté d'un sol « en calade » qui vient sceller les niveaux dans lesquels ont été retrouvées les tessons. Ces déplacements témoignent à la fois d'évolutions parcellaires notables, peut-être liées à des transferts de propriété : un état (Xve s.) où le bâtiment Philibert n'existait pas mais où un bâtiment situé au nord s'ouvrait sur cet espace. Un remodelage au XVII e s. avec la construction de la maison des « Cornards » et un autre, à la fin du XVIII e s. ou début du XIXe s., avec l'annexion du bâtiment Philibert, mais l'élargissement des parcelles mitoyennes au détriment de la cour. [extrait de l'auteur] |
Sujet |
archéologie urbaine urbanisme quartier immeuble maison façade sculpture relief motif décoratif confrérie mur étage cave cour mur maçonnerie fenêtre céramique moderne engobe glaçure coquemar cruche vaisselle sol calade cadastre |
Lieux |
Auvergne Le Puy-en-Velay Haute-Loire |
Chronologie |
ép médiévale Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0150899 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D113315_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0150899/doc/31184 |