Le projet de construction place Charles-de-Gaulle d’un container à poubelles enterré, à proximité du temple d’Auguste et de Livie a nécessité une opération de fouille. Le site de la place Charles-de-Gaulle a la particularité de proposer des niveaux de l’Antiquité tardive, mais à une grande profondeur, bien en dessous des niveaux de dallage augustéen des places de Gaulle et Mitterrand. En fond de fouille, un mur d’axe nord-sud, non daté, ne peut être relié à aucune couche et encore moins interprété. Il est recouvert par des niveaux de remblais ou d’épandage du Ve s. ap. J.-C. qui s’étagent sur plus d’un mètre d’épaisseur sans qu’aucun niveau de sol ou de circulation ne soit identifié. S’ensuit alors un hiatus de près de dix siècles puisque les couches qui viennent recouvrir les niveaux Ve s. datent du XIVe s. À cette époque, il semblerait que le mur nord-sud antique sert toujours de séparation entre deux types de comblement : un épandage à l’ouest et des niveaux assimilables aux « terres noires », du côté est. À la fin du Moyen Âge, la zone est urbanisée comme en témoigne la construction de deux caves, au nord et à l’est. La partie ouest reste, elle, à l’air libre et continue à servir de terrain vague. Entre le XVIe et le XVIIIe s., une nouvelle cave imposante, d’axe est-ouest, s’installe dans la partie nord du site et correspond sans doute à un réaménagement interne au bâti, l’occupation d’une cour par exemple. Au XIXe, le pâté de maison est détruit, les murs arasés pour la mise en valeur du temple enfin reconnu à sa juste valeur et une place s’installe sur son pourtour.