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Auteur |
Bryant Simon |
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Co-auteur |
Travers Cécile |
Auteur secondaire |
Barbier-Pain Delphine Borvon Aurélia Braguier Séverine Dupont Catherine Gardère Philippe Laurent-Dehecq Amélie Millet Sébastien Pradat Bénédicte |
Titre(s) | Chambord (Loir-et-Cher), Le Château, : restauration des jardins à la française sur les parterres nord et est : rapport de fouille |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2018 |
Collation |
2 vol. (516, 251 p.) : ill. en coul., 501 figures ; 30 cm |
Résumé |
Les parterres nord et est du château de Chambord ont fait l'objet d'une fouille préalable aux travaux de restauration des jardins pendant l'été 2016. Leur emprise consiste en une plateforme en forme de « L », délimitée par les murs de terrasse de 2,50 m de haut et entourée de canaux dérivés du Cosson. Les problématiques scientifiques ont été orientées vers l’évolution des abords du château à partir du chantier Renaissance avec une attention particulière pour les états successifs des jardins. La fouille par paliers et la mise en place de deux sondages profonds ont permis de confirmer la présence de deux jardins aménagés dès le milieu du XVIe siècle, connus à partir de deux plans de 1680 et 1682. Il a été possible de délimiter leurs emprises et caractériser leurs compositions. Immédiatement au nord de la tour de la Chapelle, un « Petit Jardin » carré a été aménagé sur une plate-forme délimitée à l'ouest par le chemin de Saint-Dyé-sur-Loire, séparée de ce dernier par un double alignement de petits arbres ou d'arbustes plantés en quinconce. Les remplissages de leurs fosses de plantation ont livré un assemblage de restes de faune et de poisson qui attestent l'utilisation des déchets de table comme engrais. À l'est du château, la plate-forme du « Grand Jardin » a été en partie fouillée exposant un important talus en terre qui formait sa limite nord, précédé par un fossé à fond plat creusé dans les alluvions du Cosson. Ces deux espaces furent réunis dans un seul grand jardin entre 1682 et 1684 par d'importants travaux de remblayage entrepris par Mansart sous Louis XIV. Connu par des plans et des prospections géophysiques, ce projet éphémère consistait en un grand parterre trapézoïdal délimité par le cours canalise du Cosson. La fouille a montré que le projet avait été réalisé jusqu'au stade des plantations avant d'être abandonné à la faveur d'un nouveau projet qui amorce la configuration actuelle des jardins. Laissé inachevé à l'arrêt des travaux en 1686, il sera repris et achevé entre 1730 et 1738 sous l'impulsion du roi de Pologne Stanislas Leszczynski. La fouille a réussi à documenter ce jardin formel composé d'un quinconce de marronniers d'Inde dans le carré nord de la plate-forme avec deux carrés avec des « feuilles » de parterres rectangulaires encadrés par de larges allées sablées et de plates-bandes, séparés du quinconce par des alignements simples et doubles de marronniers. Le décapage du parterre oriental a mis en évidence les transformations opérées par le Maréchal Maurice de Saxe entre 1748 et sa mort en 1750, notamment la division des « feuilles » rectangulaires en quatre carrés par des allées orthogonales avec un puits au carrefour central. Plusieurs phases de plantations d'arbustes ont été identifiées sous la forme de fosses carrées dont les dimensions et les écartements sont conformes aux préceptes des traités horticoles du XVIIIe siècle. La fouille a également permis de tracer la transformation d'une partie du parterre en jardin potager puis en pré fauché vers la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Les derniers marronniers furent abattus à partir de 1890 lors des travaux de restauration du comte de Chambord qui visait à recréer les jardins formels du XVIIIe siècle. Il a donc été possible de suivre l'évolution des pratiques horticoles et des usages des états successifs des jardins entre le milieu du XVIe siècle jusqu'au début du XXe siècle. Les problématiques des jardins ont été accompagné d'un volet d’études paléo environnementales destinées à documenter les transformations sur la longue durée d'un milieu « naturel » fortement marqué par le rivière Cosson. Les sondages géotechniques par carottage et par pénétromètre ont pu caractériser la composition géomorphologique du substrat et des alluvions et d'identifier des dépôts tourbeux dans deux paléo-chenaux, datés par C14. Les analyses des colonnes palynologiques ont permis de restituer l'évolution de l'environnement à partir de la fin de la période glaciaire jusqu'à à l'époque Moderne, fournissant des données inédites pour un secteur de la Sologne qui n'a pas fait l'objet de fouilles importantes. |
Sujet |
château voirie hydraulique géologie fosse puits remblai jardin carpologie palynologie géomorphologie faune archéozoologie industrie osseuse faune marine céramique médiévale objet métallique arme parure monnaie Renaissance verre sculpture datation botanique |
Lieux |
Loir-et-Cher |
Chronologie |
Antiquité romaine ép médiévale Renaissance Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
Chambord
Tranchée de plantation |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0151573 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F111873_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0151573/doc/30396 |
Ark de F111873_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0151573/doc/30397 |