Port Ariane III : occupation et utilisation d'une zone humide lors des six derniers millénaires à Lattes (Hérault) : rapport de fouilles
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2004
Collation
2 vol. (310, 330p.) : ill., couv. ill. ; 30 cm + CD
Résumé
Le site de Lattes - Port Ariane se trouve en rive gauche du Lez, à 500m de l'agglomération protohistorique et antique de Lattara. La surface fouillée couvre près de 3ha, sur les 4.50m de profondeur touchés par le projet d'aménagement. La séquence sédimentaire mise en place depuis le Néolithique moyen a pu ainsi être étudiée, l'observation des limons et sables de débordement pouvant être corrélée à celle des chenaux traversant le site. Plusieurs phases de pédogenèse rythment cette séquence, témoignant de périodes de stabilité hydrosédimentaire. Les vestiges associés à ces paléosols illustrent les occupations successives. Un important programme d'études pluridisciplinaires vise à en caractériser l'environnement et à restituer l'évolution du milieu depuis le Néolithique. A la base de la séquence, les vestiges néolithiques, stratifiés, témoignent des occupations successives, entrecoupées de phases de débordement. Le mobilier céramique et les datations par radiocarbone permettent de rattacher l'essentiel de l'occupation néolithique de Port Ariane à la phase ancienne du Chasséen méridional. Quelques éléments appartenant au Chasséen classique ont toutefois été retrouvés dans les couches supérieures. Les niveaux chasséens sont scellés par des limons et sables de débordement dont la puissance atteint près de 1m. Les apports détritiques diminuent considérablement après cette séquence limono-sableuse. Le plancher alluvial continue à s'exhausser lentement, tandis qu'une pédogenèse se développe dès les premiers apports. L'épaisseur de ce sol est proche de 60 cm. Les premiers vestiges archéologiques s'y rattachant appartiennent au Néolithique final, les derniers indices, au sommet du sol, remontent au Bas-Empire. L'épisode de relative stabilité a ainsi duré près de 3000 ans. C'est dans ces niveaux que se trouvent les principaux vestiges archéologiques. Plusieurs phases sont représentées. Les aménagements traduisent des formes d'occupation diverses : mise en valeur des terres ou habitats. La récurrence des crues post-antiques provoque ensuite une importante accrétion , tandis que la morphologie du secteur se modifie : le paléochenal cesse de fonctionner avant la période médiévale, date à laquelle une dérivation du Lez est mise en activité. Le fossé originel, à la base du chenal, est daté du XIIIe s. Il se transforme rapidement en cours d'eau naturel. Le sol médiéval est scellé par 1m de sable limoneux témoignant d'une ultime phase importante de débordements du Lez.