Maillezais (Vendée), Abbaye Saint-Pierre : L'occupation du front ouest du Xe au XVIe siècle : Fouille programmée 2000, 2001, 2002 : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2005
Collation
1 vol. (127 p.) : couv. ill., ill. en coul, plans ; 30 cm
Notes
La page de titre porte en plus : DFS, Document final de synthèse
Résumé
La localisation de la zone de fouille au sud-ouest de l’abbaye a été déterminée par la présence de vestiges maçonnés interprétés jusqu’alors comme un élément d’une fortification plus vaste élevée par les comtes du Poitou au Xe siècle. La fouille a en fait révélé un contexte archéologique beaucoup plus complexe. Des vestiges d’habitat se répartissent de manière inégale sur quatre grandes périodes d’occupation du Xe au XVe siècle. La première phase est repérable par une série de trous de poteaux et de fosses creusées sur les hauteurs du plateau rocheux. L’occupation est liée à une période de remblaiement massif des pentes rocheuses dans un horizon chronologique situé entre la seconde moitié du Xe siècle et le début du XIe siècle. Le nombre et le taux de conservation des structures archéologiques excavées restent malheureusement insuffisants pour les interpréter correctement. En revanche, l’étude en cours du mobilier céramique et non céramique rejeté dans le dépotoir devrait permettre d’identifier au mieux les coutumes alimentaires et les modes de vie des habitants du lieu, avec l’espoir de caractériser leur statut exact. Les deuxième et troisième phases d’occupation concernent la construction et la rénovation complète de la clôture de l’abbaye entre le XIe et le XIVe siècle. Un premier bâtiment est construit au niveau du marais à l’angle sud-ouest du cloître roman, contre la paroi rocheuse, dans une fourchette chronologique située entre le XIe et le XIIIe siècle. Ce dernier est arasé et remplacé par un bâtiment à contrefort similaire à l’hôtellerie dans le courant du XIIIe siècle. Enfin, le développement progressif d’un dépotoir sur le parvis de l’abbatiale entre le XIVe et le XVe siècle précède de peu la fortification de l’abbaye à la fin du Moyen Age. Le repli défensif de l’occupation monastique à l’intérieur des bâtiments conventuels est marqué sur le terrain par le creusement d’un fossé périphérique très important, qui recoupe toutes les structures des phases précédentes, remblayées sous le talus de contrescarpe. L’ensemble du front ouest est finalement remblayé sous un apport massif de remblai entre le XVIe et le XVIIe siècle.