Sciez (Haute-Savoie), 709 chemin de la Renouillère, Phases 1, 2 et 3 : rapport de diagnostic subaquatique
Edition
Bron : Inrap ARA, 2020
Collation
1 vol. (80 p.) : ill. en coul., cartes, plans (27 fig.) ; 30 cm
Notes
Géoarchéologie par X. Boës Archéologie subaquatique par M. Guyon (Phase 2) Palynologie par Hervé Richard Rédaction par B. Robert
Résumé
Cette opération de diagnostic archéologique réalisée sur la commune de Sciez-sur-Léman n’aura pas permis de compléter la vision des occupations connues du secteur, déjà documentées par la présence des stations palafittiques néolithiques et d’une sépulture à inhumation de l’âge du Bronze. Les observations géologiques documentent des niveaux néolithiques situés à une côte altimétrique inférieure de 3 m au regard du niveau actuel du lac (372 m, soit à environ 369 m) qui n’ont pu être atteints en raison de la hauteur de la nappe phréatique (à -1,30 m actuellement) et des niveaux protohistoriques (environ 374 m) qui devaient se situer à deux mètres au-dessus.
L’intervention a permis de compléter la documentation sur plusieurs niveaux de circulation se développant sur des remblais successifs mis en place sur un ancien marais en marge du lac au cours des périodes moderne à contemporaine. Ces aménagements concernent essentiellement la périphérie méridionale du projet, sur le secteur 1. Les quelques rares indices observés (empreintes de poteaux et fosse) datent de la période contemporaine (XXe siècle) et sont implantés au sommet de remblais récents (terminus post quem au XIXe siècle au regard de quelques tessons de céramique). À la base de ces remblais se trouvent des végétaux en décomposition qui ne peuvent être qualifiés de tourbes car ils intègrent les horizons chronologiques contemporains à modernes. Ils couvrent le niveau lacustre daté de l’Holocène.
Sur le secteur 2, les niveaux superficiels ont été détruits par la construction des bâtiments lors de la première phase d’aménagement du site.
Au regard de la sédimentation lacustre et des données cartographiques, cette phase ne saurait excéder 250 ans. Il semblerait que les premières couches de remblais gravelo-sableux aient été mise en place dès la fin du XVIIIe siècle, voir plus précisément entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Les couches sus-jacentes documentent deux niveaux de circulation intermédiaires correspondant à divers remblaiement au cours du XXe siècle, au regard de l’état d’avancement de décomposition des matières végétales et des artefacts collectés lors de la première phase d’intervention.